jeudi 4 mars 2021

Massive Attack - Singles 90/98 (1998)

L'autre jour j'ai voulu revoir Fallen Angels (les Anges déchus) de Wong Kar Wai, qui m'avait naguère durablement déchiré la rétine. Allah revoyure, donc, c'est un mélange inédit, foutraque et électrisant, de cinéma asiatique, que je connais assez mal, sauf les Coréens, et de Terry Gilliam au moment de sa découverte enthousiaste de l'objectif grand angle, découverte  dont il ne s'est jamais vraiment remis. Une contrefaçon dégriffée et low-fi du Karmacoma de Massive Attack déploie ses volutes sur certaines scènes d'errance & divagations (=> quasiment tout le film). Et voilà pourquoi, monsieur l'inspecteur, j'ai ensuite voulu réévaluer l'oeuvre de Massive Attack, et comment, de fil en aiguille, j'ai été mis sur la piste de ceci qui m'a conduit à regarder la liste de cela. Et c'est ainsi que je me suis retrouvé à m'infliger cette purge musicale, que dis-je, ce calvaire, cette ordalie, puis à la diffuser massivement, et attackement aussi, pour oublier dans le froid népenthès de l'upload que le trip-hop a vécu. On peut enfin le couler dans l'ambre et le mettre au musée des trucs cool. 
Avec tout Le Bataclan.



Mmmh, la belle mouche à caca.
Interviewée sur goût et texture, elle nous a déclaré :
"à la première bouchée, j'ai cru que ça en était, 
à la seconde, j'ai regretté que ça n'en fut pas".
Car pour l'instant, à part la reprise rigolote de Karmacoma par Portishead Experience, le mieux de ce que j'en ai ouï, c'est encore les morceaux avant retouche inclus dans le pack, et déjà présents sur les albums d'origine. Je suis content de ne pas l'avoir acheté, mais je ne suis pas fier de tenter de m'en plaindre. 
J'aurais préféré me réjouir d'aller dépenser les sous que je recommence à gagner, si ma femme ne boit pas tout en assurance voiture et habitation. 
C’est aussi un peu bien fait pour ma gueule, parce que j’avais prévu de faire autre chose aujourd'hui que rester devant l'ordi. Ce n’est donc même pas l’univers qui me maudit, mais moi qui me parjure.

8 commentaires:

  1. Et cette version Portishead Experience permet de faire un clin d’œil à Gainsbourg. C’est la saison. Et bon boulot.

    RépondreSupprimer
  2. Tu élèves le pillage au rang de l'hommage.
    Je ne te reconnais plus.
    Il existe aussi une version Karma pasta (The Napoli Trip) du même morceau.
    https://www.youtube.com/watch?v=MCkzMuFJl58
    C'est diablerie, messire.
    Heureusement, je ne parais plus que le jeudi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne connaissais pas du tout le clip officiel de la chanson et son côté clin d’œil au cinéma est bien sympa. Oh, ça va, ce sont de petits emprunts. Napoli Trip est cool aussi. Le trip hop vieillit bien je trouve.

      Supprimer
  3. Oui, ça vieillit bien, mais pour l'instant c'est une musique sans descendance. C'est rare. Faut dire que c'était bien hybride à la base.

    RépondreSupprimer
  4. Oui, c'était ça caisse que j'voulais dire, et pis après, j'm'ai rendu compte que si j'la ramenais avec mes mulets, mes ânes et mes juments, ça s'rait un peu bourrin. Merci d'avoir été fécond à ma place.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En fait, en relisant, je vois que tout était bien dit et mieux. Voilà pourquoi je rajoute un petit commentaire inutile - un peu d’adrénaline quotidienne pour toi.

      Supprimer
  5. ah ah c'est gentil. Il y a quelques années, tu fus effectivement un booster, comme tu me commentais très régulièrement je me sentis obligé de remonter mon niveau rédactionnel qui avait tendance à se complaire à flotter dans pas beaucoup d'eau. Maintenant que je travaille plus mes textes et que surtout j'ai d'autres soucis dans ma vie, t'es juste ma récré. Tout va bien. Respire. Quand ça ne m'amusera plus, je ferai autre chose. En principe.

    RépondreSupprimer