vendredi 1 février 2013

Last night you were a dream - Beck (2012)

Ca faisait longtemps que je n'avais entendu un bon Beck, disons depuis son album Mutation, qui remonte quand même à 1998.
Et puis là il a fait quelque chose d'assez original, il a écrit plein de chansons sans les enregistrer, en publiant juste les partitions pour que tout le monde ait sa chance d'en faire quelque chose de chouette.
Surprise, les morceaux sont de facture assez classique, sur des trames musicales plus qu'éprouvées, avec des paroles plutôt bien envoyées
Ma préférée, c'est celle-là.
Aaah, les contre-chants féminins !
mais il y en a plein d'autres !

jeudi 31 janvier 2013

Le forgeur de tempos - Richard Gotainer (1977)

Sur un blog concurrent et néanmoins ami, j'ai vu passer une compilation des publicités réalisées par Richard Gotainer, et j'ai fait semblant de me scandaliser du fait qu'il ait pu chercher à nous vendre les réclames chantées que nous payons déjà en achetant les produits.
Hé oui, le consommateur est toujours en bas de la chaine alimentaire.
C'est pas si grave, ça dénote d'une innocente malignité, et n'oublions pas que les vrais problèmes sont au Mali.
Par contre ça m'a rappelé que Claude Villers nous avait diffusé ce premier album de Gotainer, dans son émission Pas de Panique, et que c'était sympa et sans prétention.
C'était en un autre temps.
J'ai failli le racheter sur Itunes pour le partager, et puis comme j'avais acheté le vynile, j'ai préféré l'emprunter ailleurs.
Voilà.



http://www.mediafire.com/?2ajix8zdkj6da2x

mardi 29 janvier 2013

Elephant Revival (2012)


http://elephantrevival.com/indexc.html

Je pouvais difficilement passer à côté.
La pochette est repoussante, mais la musique est bonne.
Enfin, pour ceux qui apprécient les quintettes de néo-hippies violoneux du Colorado.

dimanche 27 janvier 2013

Laswell, what else ?

Je suis tombé sur trois nouveaux projets sur lesquels a travaillé Bill Laswell, aussi déroutants, bruitistes, envoûtants et musicaux que d'habitude.
Béni soit-il.
Rappelons qu'un ex-bloggueur aujourd'hui disparu a longtemps mis en ligne et entretenu une liste de 277 disques sur lequel notre ami Bill avait oeuvré, on se demande comment il a pu trouver le temps d'épouser Ejigayehu Shibabaw, franchement, y'en a qui ont du bol.



mercredi 23 janvier 2013

Novocaine for the soul

Malgré le Global Warming, malgré ma crisette de la cinquantaine et malgré la situation au Mali qui ne cesse d'être préoccupante, malgré  malgré la relative confidentialité de sa carrière nonobstant le soutien de Lavilliers sur son avant dernier album, la belle Clarika persiste à sortir des disques élégants, tendres et acides, où elle explore la féminité post-moderne, la vie, la mort et tout le bazar.
Ca m'oblige à acheter des disques et à relancer l'économie, et c'est toujours ça de pris.
Claire Diterzi n'a pas l'air mal non plus, mais je ne peux pas être partout, et je n'ai plus beaucoup de sous depuis que j'ai tout claqué en implants dentaires tralalère non remboursés.

samedi 29 décembre 2012

Said the gramophone

Il y eut une époque lointaine où les Inrockuptibles étaient une somptueuse revue à dos carré, éditant irrégulièrement des CD bourrés de trouvailles musicales, qu'on ne pouvait recevoir que grâce à l'abonnement, et on avait alors l'impression d'entrer dans le Saint des Saints Musicaux et de faire partie des Heureux Elus du Bon Goût et de l'Elegance réunies.
Ce temps n'est plus, et il fut sans doute entièrement une fiction issue de la rencontre entre un habile marketing et des aspirations à être branché élitisme et sociétés secrètes (et un peu d'avidité sonique, c'est à dire si je décompose attrait de la nouveauté + envie d'être ému par des sons plutôt que par des gens, etc...)
Heureusement, tous les ans, le blog musical "Said the gramophone" édite sur le web une grosse compilation très éclectique, et pleine de trouvailles.


C'est grâce à Said the Gramophone que j'ai découvert Tune-Yards ou Avec pas d'casque... et que j'ai pu leur envoyer des sous.
Ils ont de l'oreille et du goût.
Bien que quand on dit ça, ça signifie souvent "ils ont bon goût puisque c'est le même que le mien".
Ma mère avait trouvé dans une copie de français d'un de ses élèves cette définition radicale de la bêtise : "un con, c'est quelqu'un qui pense pas comme moi".
Bref, cette année avec la compil du Gramophone, vais-je capter un peu de cette beauté, et de cette grâce qui sont rarement distribuées par l'amère Noël, en tout cas pas chez moi depuis que maman est morte et que je n'ai plus goût à grand-chose ?
Sur leurs 100 titres préférés par an, comme il y a du rhapeû et des chanteuses pour fille, je conserve une vingtaine de morceaux dans ma discothèque, et ça ressemble alors à s'y méprendre aux compils des Inrocks de dans l'temps, à condition de ne pas me croiser dans la glace, d'oublier qu'en 1991 on ne pouvait pas écouter de clé USB en voiture, et de m'étonner de ne pas chercher à savoir qui joue quoi (de façon à briller ensuite en société) sachant que dans les musiques sélectionnées par Gramofon et refiltrées par moi, c'est surtout l'incarnation sans cesse renouvelée de la jeunesse, de l'émotion (je bannis l'arrogance sonore, ce qui ne fut pas toujours le cas) et des mariages sonores improbables qui vont me ravir l'âme, bref c'est de la créativité, et ça n'appartient à personne sinon au génie de l'espèce humaine ©copyright Dieu, quoi...

Edit : 
Après écoute de la cuvée Gramophone 2012, je suis déçu, il y a une majorité de grognasses délurées et de hippoppe cagneux.
Je mettrai en ligne les cuvées précédentes, si ça intéresse quelqu'un.

lundi 24 décembre 2012

Décompte fatal

Dans Courrier International, petit bilan graphique des causes de mortalité au XXe siècle.
J'aimerais voir représentée la bulle "Morts Naturelles, à l'échelle. Peut-être que ça ne rentrait pas dans l'image.

dimanche 9 décembre 2012

Dédé et Mireille : Un trou bleu (2012)



Le dernier des trois clips tournés fin juillet dans l'improvisation et la bonne humeur communicative.
La chanson n'avait pas été écrite il y a 25 ans.
Mais ça eut pû.


samedi 24 novembre 2012

J'irai pisser sur ma tombe (King Crimson, 1973)





Je jure que je n'ai pas fait exprès de découvrir que les thuriféraires et les sycophantes s'étaient ligués pour sortir pour Noël un coffret regroupant 15 CD qui constituent l'édition ultime (on l'espère bien) de "Lark's Tongues in Aspic", oeuvre de jeunesse de King Crimson, soit 1973.
Curieux, ce groupe qui sort son mémorial de son vivant.
Les détails sont là :
https://www.burningshed.com/store/panegyric/product/362/4114/

J'ai commencé à écouter les premiers disques, mais hélas ! ce n'étaient que d'obscurs concerts enregistrés dans des salles anglo-saxonnes à l'acoustique douteuse, à moins que les techniques d'enregistrement de l'époque aient été globalement défavorables à la musique vivante, pas comme maintenant où le moindre clampin peut se pointer à un concert de Godspeed You ! Black Emperor avec un enregistreur numérique et réaliser un bon live, comme je l'expliquais ailleurs, et que le groupe diffuse depuis son wiki à titre gracieux...
Pour en revenir au Roi Cramoisi et Frippé, arrivé au cinquième sixième disque j'ai commencé à m'interroger sur pourquoi je m'infligeais un tel châtiment. 
Pourquoi s'acharner à re-construire une discographie en concert qui a déjà trouvé ses limites quand on sait que les amateurs éclairés possèdent dans leur discothèque le quadruple album live "the great deceiver", sans compter tous les albums qui ont été publiés sur le label que Crimson a créé de toutes pièces pour rassasier les inassouvissables appétits de ses fans ?
Et puis pourquoi je fais une fixette sur la période de ma vie où j'ai le plus écouté cette musique crispante pour les uns, crispée pour les autres, période où je poursuivais moi-même des études fumeuses et acidues ? 
Tout en m'interrogeant sur ces identifications grossières, j'ai commencé à déterrer des pépites, de plus en plus grosses : l'album studio entièrement remixé, et on dirait qu'ils ont distribué des nouvelles oreilles pour l'écouter, des chutes de studio de work in progress assez bien fichues (où l'on vérifie qu'ils n'étaient pas là pour rigoler) et des prises alternatives de la plupart des morceaux du disque d'origine, qui résonnent comme quand au cours d'un songe on découvre des tableaux de Dali ou de Picasso qu'on ignorait, on reconnait la patte du maitre mais l'oeuvre nous était inconnue, et c'est normal puisque c'est notre esprit qui la crée à partir de sa base de données actualisée en temps réel.
Et puis alors, que ferions-nous sans cette foutue culture intellectuelle, musicale, littéraire, cinématographique... nous serions obligés de pratiquer Vipassana, et c'est là qu'on les verrait, les glandus.
On peut aussi ricaner dans les ténèbres en méprisant le rock progressif et le reste de l'humanité, mais le résultat est karmiquement douteux. 

Du coup je mets les CD 10 et 12 ici :


Le flasque et l'enclume, qui vous salue bien.