mardi 7 mai 2013

Doktor Sleepless & les Tulpas- Warren Ellis (2007-2009)

En vacances à Oléron, j'ai lu le comic-book "Doktor Sleepless" de Warren Ellis, écrit dans la période où sa productivité ne pouvait s'expliquer que par l'abus de substances et/ou par une auto-addiction carabinée.
La série commence bien, brassant pèle-mèle tous les épouvantails de la contre-culture geek, de Lovecraft au chamanisme, plus un certain nombre d'obsessions maison, on se sent comme chez soi dans l'incroyable foutoir que doit être l'atelier où Ellis bricole ses scénarios, mais après le fascicule #8, il y a un gros coup de mou à la fois dans la narration et dans le dessin, comme si le démiurge s'était lassé de son nouveau jouet (il avait je ne sais combien de séries en cours à l'époque)... Ensuite, tout se déglingue : l'ordinateur de Ellis tombe en carafe, toutes ses sauvegardes sont vérolées, puis son ordi prend feu, et depuis 2009 on reste coincés à l'épisode 13.
Fallait sans doute pas invoquer inconsidérément le nom de Cthulhu.
Toujours est-il que dans l'épisode #3, il fait une embardée en évoquant un épisode de la vie d'Alexandra David-Neel qu'on pourrait croire sorti des belles histoires de l'oncle Paul. Je ne sais si l'anecdote est avérée, mais elle est édifiante.
Pour ma part, je transpose aisément sur tous les fantômes que j'ai créés au fil des ans, et que j'ai parfois du mal à dissoudre. Y'a encore du boulot.
Mais c'est ça ou me fader la controverse entre Alan Moore et Grant Morrison.






samedi 4 mai 2013

Le paradoxe du vantard

Après 8 jours de vacances à l'écart du monde mais non loin d'un shop de tattoo, m'est venue cette pensée profonde : Je me ferais bien tatouer ma bite sur la bite, mais y'a pas assez de place.



samedi 20 avril 2013

Electro Bamako - Mamani Keita & Marc Minelli (2001)

J'étais bien décidé à ne plus engraisser ces salopards d'Amazon, champions de l'optimisation fiscale qui échappent à l'impôt sur les sociétés par des montages financiers pervers et alambiqués en implantant leurs sièges dans des paradis fiscaux, alors je me suis rendu à la Fnac de mon quartier, je croyais qu'Electro Bamako était sorti récemment et que comme je l'avais écouté sur Grooveshark je le trouverais en rayon. Mais le vendeur, par ailleurs compétent et sympathique, m'a expliqué que le disque était sorti en 2006, qu'il ne l'avait pas en rayon, mais qu'il pouvait le commander... Soudain possédé par les démons de "In cauda venenum" et du "Tout, tout de suite", je lui réplique stupéfait que je vais le commander sur amazon, sous prétexte de rapidité.
Après tout, Amazon fait à la Fnac ce que la Fnac a fait aux disquaires, ce que Hitler a fait à la Pologne, alors dans l'instant je vois pas pourquoi je me gênerais pour le faire au vendeur de la Fnac, qui n'y est évidemment pour rien.
Quelle erreur de ma part ! c'est pas comme ça qu'on va en sortir.
Seule solution, retourner à la Fnac, et en commander 10 exemplaires en pénitence.
En plus, j'ai mis deux heures à le trouver en download après avoir écumé les cyber-tavernes les plus louches.

-Bon, et à part tes affres vertueux, et la musique ?
-Ben, Electrobamako est un collectif qui brasse les influences indiquées dans son nom, qui indique clairement qu'ils ne jouent pas du dark metal, avec beaucoup de bonheur.
C'est l'éclectique Marc Minelli qui gère le projet, autour duquel s'agrègent des musiciens maliens.
Il y a 3 disques de sortis, dont le dernier très récemment, et voici le premier.
Apparemment, il y a eu deux pochettes, et j'ai entendu le premier titre de l'album comme générique d'une émission de radio, mais je ne sais plus laquelle.




mardi 16 avril 2013

Bons baisés de nulle part

Eric Wenger, qui avait jadis créé Bryce, logiciel de création 3D orienté paysages, avec lequel je m'étais quelque peu éclaté la rondelle avant Jésus-Christ, a commis Artmatic Voyager.
J'ai un peu testé, je n'ai pas trouvé la version 2 à pirater, c'est con, je ne vais plus pouvoir fuir la réalité en concoctant d'interminables travellings traversant de magnifiques canyons sur lesquels je baverais des textes houllebecquiens décrivant ma lassitude du monde contaminée du dégoût que je m'inspirerais secrètement à l'ombre de moi-même.
C'est la tuile.
La 3D, comme la pornographie, c'est le dépliant touristique d'une destination à laquelle on n'arrive jamais.
Bryce, je l'avais acheté, j'avais passé 18 mois dans le coma, j'avais eu très beau temps.
Je me suis fait quelques fonds d'écran avec la version de démo, puis j'ai lâché prise.
















dimanche 14 avril 2013

Suzuki - 2006 - (Anonyme)


En cherchant des vieilles photos dans mon ordi, j'ai retrouvé une blague qu'un pote m'avait envoyée en 2006, et elle marche encore mieux aujourd'hui avec Bernard Cazeneuve !

Sujet : Fw: Suzuki tare ta gueule à la récré

 Premier jour d'école dans une classe américaine.

L'institutrice présente à la classe un nouvel élève: Sakiro Suzuki. L'heure commence.
L'institutrice :
- Bon, voyons qui maîtrise l'histoire de la culture américaine. Qui a dit: DONNEZ-MOI LA LIBERTE OU LA MORT ?

Pas un murmure dans la salle. Suzuki lève la main :
- Patrick Henry, 1775, à Philadelphia.

- Très bien Suzuki!  Et qui a dit : L'ETAT EST LE PEUPLE, LE PEUPLE NE PEUT PAS SOMBRER ?

- Abraham Lincoln, 1863 a Washington, répond Suzuki.

L'institutrice regarde les élèves et dit :
- Honte a vous ! Suzuki est Japonais et il connaît l'histoire américaine mieux que vous !

On entend alors une petite voix au fond de la classe :
- Allez tous vous faire f..., connards de Japonais !

- Qui a dit cà ? s'insurge l'institutrice.

Suzuki lève la main et sans attendre, dit :
- Général Mc Arthur, 1942, au Canal de Panama et Lee Iacocca, 1982, lors de l'assemblée générale de General Motors.

Dans la classe plongée dans le silence, on entend un discret :
- Y'm'fait vomir...

L'institutrice de hurler :
- Qui a dit çà ?

Et Suzuki de répondre :
- George Bush Senior au premier Ministre Tanaka pendant un dîner officiel à Tokyo en 1991.

Un des élèves se lève alors et crie :
- Pomp'moi l'gland !!!

Et Suzuki, sans sourciller :
- Bill Clinton à Monica Lewinsky, 1997 dans la salle ovale de la Maison Blanche, à Washington.

Un autre élève lui hurle alors :
- Suzuki, espèce de merde !

Et Suzuki :
- Valentino Rossi, lors du Grand Prix de Moto en Afrique du Sud en 2002...

La salle tombe littéralement dans l'hystérie, l'institutrice perd connaissance, la porte s'ouvre et le directeur de l'école apparaît :
- MERDE, j'ai encore jamais vu un bordel pareil !

Et Suzuki :
-       Thierry Breton , en arrivant au ministère du Budget et des Finances Français.

jeudi 4 avril 2013

Automatic Kafka - Joe Casey, Ashley Wood (2002)

Pas de réédition en album de ces 9 fascicules hallucinés, sauf en Espagne, et en espagnol.
En tout cas, en anglais ça le fait très bien.
Je ne connaissais pas Joe Casey, récemment découvert avec son Butcher Baker.
C'est un euphémisme de dire que j'en reste sur le Q.

http://avaxhome.ws/comics/Automatic_Kafka_01-09_2002_Complete.html 

vendredi 29 mars 2013

L'éditorial du vendredi soir

J'ai lu un article affreux et très documenté de Courrier International sur les exactions en Syrie.

J'ai entendu des histoires atroces sur France Inter à propos de narcotrafiquants au Mexique.

La jeune Léa, 11 ans, m'a écrit une lettre déchirante du fond de son fauteuil roulant, me demandant gentiment d'envoyer des sous à l'Association des Paralysés de France, me faisant clairement comprendre que si je ne le fais pas je renie toutes les valeurs humaines; par contre, si je le fais, il est clair que l'APF me poursuivra de ses mailings personnaisés dans les siècles des siècles.

Pour résister aux frimas printaniers, j'ai mis une veste polaire par dessus un pull polaire, et quand je me suis rendu compte que ça me rendait d'une certaine façon bi-polaire, comme si la prédiction de mon psy s'était auto-réalisée, je me suis tout de suite changé.

Mais j'ai lu un article cocasse, et j'ai passé un bon moment.

lundi 25 mars 2013

Babx - Drones personnels (2013)

Je n'éprouve plus le besoin de me faire mousser auprès d'inconnus en mettant à disposition de la foule anonyme des coureurs de blogs les fruits de mes cyber-rapines.

Je tiens néanmoins à signaler à l'honorable assemblée de malfaiteurs sans but lucratif que le dernier album de Babx m'a fortement impressionné. 
Et pourtant, Dieu sait, entre autres choses, que je ne suis pas très branché francon chançaise.
Mais justement, le p'tit gars, y fait claquer les mots comme si c'était une autre langue, et ça ne nuit en rien à la comprenette.
Les influences qui planent au dessus de sa tête sans en faire un sous-produit embarassant pour ses parents sont Tom Waits, Bashung, Jim Morrison, comme y disent dans Télérama.

J'ajouterais un peu du lyrisme scorbuté de Brel et de Leonard Cohen, surtout que le premier titre de l'album, "Suzanne aux yeux noirs" est une adaptation flagrante de l'autre, malgré l'absence de référence explicite dans les notes de pochette, j'ai l'impression d'être dans un univers parallèle où personne ne s'en rend compte et où je tente de convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé.

Après l'écoute, si vous aimez cet album, faites comme moi, procurez vous cette oeuvre légalement !!

mercredi 20 mars 2013

L'oeil du cyclone (1991 - 1999)

L'oeil du cyclone, c'est carrément mes meilleurs souvenirs de téléspectateur lucide et conscient, et grâce à Wikipedia et à Vimeo, ils sont on-line.
C'est presque aussi bien que Interné sur Internet, mon chef d'oeuvre anthume.
Takavouar.

L'OEIL DU CYCLONE-099 > Mandala, le Grand Tout, sinon rien from alain burosse on Vimeo.

mardi 19 mars 2013

Igorrr - Hallelujah (2012)

Sur le blog "J'ai tout vu, tout lu, tout bu", qui ne cache pas son ambition encyclopédique, à moins que ce ne soit sur celui des Immortels, qui ambitionne une certaine longévité, j'ai entendu parler de Igorrr, classé dans le genre Breakcore / Classique / Religieux.
Alors, tel le blaireau moyen, je consulte le wiki : "Le breakcore est un genre musical qui fait partie de la musique électronique et qui mélange des éléments de jungle, hardcore, techno, illbient et IDM, le tout saupoudré de ruptures de rythmes et de références sporadiques au happy hardcore, au rap, au funk, à la noise, etc. pour donner un son orienté breakbeat, agressif, très dynamique, peu monotone, souvent teinté de notes d'humour et de dérision, de samples de voix."
Aaaah, ok, ok.
Ben pourquoi ? dirait Jean-Pierre Papin ?
Et à l'écoute, ça donne quoi ?
Mon épicière me vante les charmes de ce produit :
"Dans les faits, Venetian Snares qui sodomise Bach sur fond de black ou death metal plus ou moins grotesque, sous la houlette de Fantômas ; mais leurs potes jazz, lounge, flamenco et compagnie se joignent également à la partouze musicale (avec aussi d’inoubliables poules balkaniques, pour la forme)… Igorrr, c’est un projet complètement taré, qui part dans tous les sens, et place sa musique, d’une complexité rare, sous le sceau d’un humour rafraîchissant."


Aaaah, ok, ok.
Ben pourquoi ?
Et pourquoi pas ?
http://www.myspace.com/igorrrrrrrrrr

Et pour trouver leur dernier album, ben j'ai trainé sur un serveur russe, qui m'a affirmé que Напрасно вы думали что сможете так просто уйти на заслуженные праздники под аккомпанимент какого-нибудь Френка Синатры, ce que je veux bien croire sur parole, et puis voilà :
http://depositfiles.com/files/qxbyw1eni

Bach jammant avec Amon Tobin et Motorhead, c'est de la musique de chanvre, quoi.
Il y a au moins un morceau hilarant avec des poules et des tziganes, c'est toujours ça de pris.