jeudi 1 mars 2012

Frank Zappa - Hammersmith Odeon (2011)

Excellent ! 
enfin, pour ceux qui apprécient sans devenir de tristes zappophiles, écrasant de leur mépris tout ce qui ne porte pas la marque du maitre.
Je me suis bien marré il y a quelques mois à regarder le film Baby Snakes en vo sans sous-titres, on imagine mal aujourd'hui ce type de concert sans fin, il n'y a guère que Francis Lalanne qui aurait relevé le défi, en d'autres temps.
Bref, en ce qui concerne cet album de Zappa, il est en écoute ici
et on peut l'acheter
passque je veux bien de temps en temps détrousser un cadavre ou deux, mais lui c'est sacré... on touche pas ! ou alors avec les oreilles.







Merci à Jéjé pour la photo géniale trouvée sur fubiz.

mercredi 29 février 2012

Tommy

Je ne vous ferai pas l'insulte de vous rappeler qui était ce Tommy, qui à l'estomac frappa les ados pompidoliens.
Mais à l'écoute des instrumentaux du CD 2, moi je dis que pour faire du neuf avec du vieux, quand même, ils sont forts ces japonais.
Et pendant que j'y suis à vous tenir la jambe, je trouve la bande-son moins kitch que le film.
Empreinte d'une certaine pureté, même.
Rappelons aussi que Keith Moon, selon les dires non avérés de mon ancien rédacteur en chef quand je bossais à Culture Rock sur M6, a eu la mort la plus con du rock'n'roll par overdose de cachets pour arrêter de boire.
Paix à son âme.



lundi 27 février 2012

[ Repost ] Edmonds XII (12) - John Warsen, 2008



  Ressorti de mon frigo hyper-secret et d'une actualité intemporelle et néanmoins brûlante, enrichi de quelques hyperliens et maquillé en voiture neuve, cet article a pris moins de rides que moi, bien que je désenvahisse la Pologne à vitesse petit vé.

  Evidemment, si le malaise n’était que musical, on s’abstiendrait d’écouter des disques qui procurent inoportunément l’impression que le train est passé sans qu’on soit monté dedans, (cf posts précédents) et d’ailleurs où pouvait-il bien aller, surtout si notre besoin de s’emplir de musiques nouvelles évoque d’autres besoins plus anciens, et qu’on sait déjà par expérience que le trou à remplir est sans fond, et se dire (sans le faire) que tant qu’à ressasser, autant ressasser des mantras, ils sont là pour ça à condition d’y mettre du coeur à l’ouvrage. Mais bon, sur un blog consacré à l’auto-addiction®, quand on a épuisé le sujet on peut bien passer un peu de musique, ça finira bien par ramener au Sujet, épuisé. Un peu comme le cinéma, la musique et ses personnages hauts en couleur procurent des plaisirs de substitution à tous ceux dont l’emploi de bureau ne comble guère les besoins d’aventure. ET pourquoi la musique ? c’est aussi un monde d’où le doute est banni, ma perception m’informe immédiatement sur mes goûts et mes dégoûts, je n’ai que des certitudes. De là à croire que partager ses certitudes est enrichissant… c’est comme le gars qui lit la presse d’opinion pour être conforté dans les siennes, ça tourne un peu en rond, mirontaine mironton.
  Imaginons donc que je me la joue “aspirant-au-buzz musical se poussant du coude dans sa sphère d’influence réduite à lui-même” et que je me fasse l’avocat du démon du téléchargement; moins évident que les filles d’hier, parce que c’est compliqué de mettre un mp3 en ligne sur un blog du Monde, qui réduirait ma logorrhée à la portion qu’on grute; ayant néanmoins retrouvé le goût de la curiosité pour la chose sonore (pour cause de symptôme baladeur, et parce que j’ai toujours été un gros consommateur de musique, cet espace qui s’ouvre à l’intérieur de l’autre sans le recouper) je tombe récemment dans le bureau d’un collègue sur une obscure compilation d’artistes ayant participé il y a quelques années aux Transmusicales de Rennes, festival réputé à juste titre pour défricher de nouveaux territoires. Et qu’est-ce qui accroche mon oreille, mmh ? un groupe disparu, un disque introuvable (le groupe s’appelle Sweet back et le disque Amok, et le temps que je comprenne les implications il est déjà trop tard pour s’esclaffer) que je me procure donc par des voies licencieuses, et ô surprise, c’est pas comme dans les compils des Inrocks quand le seul morceau potable, celui qui justement était sur la compile, vous a fait acheter une daube pleine d’hormones, là tout l’album est du même tonneau. On dirait des sessions instrumentales inédites de Morphine période “Cure for Pain“. Hallelouia, merci ô démon du téléchargement.

Une bien belle pochette de Pif le Chien Andalou.

Quelques jours de diète sonore font d’ailleurs remonter à la limite du champ perceptif de vieilles rengaines : Johnny Rotten période Sex Pistols ou Howard Devoto période Magazine, ou encore quelques années plus tard les juifs ashkénazes de Minimal Compact et leur cold wave existentialiste, tous figés/empaillés dans la splendeur primordiale du nihilisme adolescent et jubilatoire, qu’on revisite comme dans un musée, puis qu’on combat avec des antibiotiques à large spectre : faux prêcheurs farceurs d’Alabama 3, ambient-dub de Bill Laswell, qui n’a jamais eu un jeu de basse extraordinaire, mais qui s’est toujours retrouvé au centre de collectifs hallucinants, et c’est peut-être ça la Sagesse, de savoir bien s’entourer, et qui a joué avec tellement d’avant- gardes expérimentales, qui vont du total planant au trash-jazz-métal en passant par une palette de styles musicaux étonnants, dont certains qu’il a inventés lui-même, qu’on se demande quand il a trouvé le temps de dormir, d’aller pisser et d’épouser la chanteuse éthiopienne Ejigayehu Shibabaw (gasp !), lui qui est à la musique moderne frappadingue ce que Steve Roach est au new-age mou du genou : le nouveau Balzac, et je n’en reviens toujours pas de découvrir des allumés qui passent leurs nuits à faire partager leur passion, certes au mépris des droits d’auteur, mais c’est quand même moins prévisible et plus audiovisuel que mes lancinances et rotomontades d’ex-futur rock critic… ceci dit, si je perds mon temps à écrire cet article en faisant comme si je voulais en venir quelque part, alors qu’il serait si simple de mettre en ligne l’intégrale de King Crimson remixant Gérard Manset et tout le monde verrait de quoi il retourne, il est normal qu’en retour je tente de vous faire perdre le votre, je veux dire, c’est humain… bon c’est vrai que je connais aussi des mecs qui mettent à la disposition de leurs frêres affamés leurs collections persos de photos de cul sur des serveurs plus ou moins accessibles, et qu’à une époque tant d’admirable philantropie me scotchait grave à mon écran, me mettant la larme à l’oeil et la goutte au nez… mais aujourd’hui je trouve ça moins élégant que de proposer de la musique en ligne, surtout si elle est très difficilement accessible ailleurs, alors que les robinets à porno sont omniprésents, et diffusent à l’envi leur totalitarisme soft (selon l’expression de Baudrillard) ou hard (selon la tronche défaite de ceux qui ploient sous son joug.)

Après tant d’excès et de rapines sonores, on se surprend à rêver la nuit de gens malhonnètes et de ruelles non éclairées, dans lesquelles on n’ose s’aventurer parce qu’on se doute bien que ce qui nous y guette tapi n’a rien du comité de quartier. Les souvenirs soit-disant personnels deviennent plus précis mais moins accablants qu’on croyait. Si on réussit momentanément à refaire un film tragique à partir du stock mémoriel, l’instant d’après on n’y croit plus, et puis qu’est ce que ça sera dans 20 ans si on n’essaye pas de changer de disque, même en ayant pris la mesure de l’inertie du navire, de moins en moins maniable au fur et à mesure qu’il accomplit son trajet vers sa destination finale et inconnue, ses cales emplies d’un amer bitume ?
“cause the righteous truth is there aint nothin worse than some fool lyin on some third world beach in spandex psychadelic trousers smokin damn dope, pretendin he gettin conciousness expansion, I want conciousness expansion I go to my local tabernacle and I sing!



Alabama 3 “Ain’t Goin’ To Goa” (1997)

Commentaires

  1. A propos de Steve Roach, tu connais “Secret Rooms” de Kevin Braheny ?
  2. non, mais je viens de le trouver là (encore un site de partage, et j’ai même pas fait exprès, décidément…) http://stigmarestroom.blogspot.com/2007/05/kevin-braheny-secret-room-1991.html
    à la première écoute, ça me rappelle plus Vangelis que Roach… et les sons synthétiques m’en semblent bien naïfs…mais vu ce que j’écoute en ce moment, je me rappelle que quand je buvais beaucoup de mezcal je trouvais que la tequila c’était de la flotte… et que quand je trouve quelque chose cucul, j’ai intérèt à gratter pour voir s’il n’y aurait pas une vraie émotion derrière.
  3. Si je l’ai cité avec Steve Roach c’est qu’ils ont fait un album ensemble, Western Spaces (pas inoubliable), et la piste 6 de Dreamtime Return 1 sent très fort le Braheny aussi, mais je ne sais plus où j’ai mis la pochette du CD pour vérifier.
    Ce que j’aime surtout chez lui c’est son violon synthétique qui a une texture sonore très intéressante (et qui est l’élément principal de Dreamtime Return 1-6).
  4. p’tain c’est super-technique comme discussion mélomaniaque… j’ai du mal avec tout ce qui est narratif chez Roach, je préfère les immersions ambient gloubi-boulguesques. Bon comme c’est toi la prescripteuse, je vais réessayer dreamtime return, je te l’échange contre les tibétains de mon nouvel ami (essaye de trouver sa photo, c’est une publicité vivante pour ce qu’il écoute)
    http://music-share.blogspot.com/2008/01/3-laswell-ambient.html
  5. Trop chiants les tibétains… Pour le reste, rassure-toi, on n’est pas obligés d’avoir les mêmes goûts musicaux.

dimanche 26 février 2012

Monk's Music


 - extraits de mails -

... R : Je vieillis mal, je me mets à aimer le Monk...
Remarque, j'en viens même à apprécier mon bonheur au lieu de me lamenter de mon malheur perdu, je ne me reconnais plus et je perturbe ma famille, quel salaud je fais...

Q :  Les pochettes des disques de Monk sont généralement à la hauteur du personnage (qui s'est un peu abaissé pour l'occasion)
Je connaissais pas celle là.
T'as écouté le disque au moins?
Et celle-là tu la connais?

R : 
 Trois faits vont s'avérer incontournables au cours de ma plaidoirie :
1 - J'étais manifestement sous l'influence hallucino-acoustique de Thelonius quand je t'ai envoyé la photo de la pochette :
2 - Je ne suis pas encore assez sourd pour qu'on puisse aisément me surprendre à me branler devant des pochettes de disque, donc ça voulait dire que je te remerciais maladroitement d'être musicien de jazz alors que je ne suis qu'un pauvre éditorialiste dans un journal à la Mank.
3 - Quand ça sera le cas, j'espère que Martine aura le courage d'éloigner les enfants (vers Mamie d'Albi, par exemple) et de m'aider à partir dans la dignité, ou au moins de m'abandonner à proximité d'un établissement spécialisé dans l'accompagnement des personnes en fin de vie.
4 - Donc, Monk's Music c'est bien...
5 - J'écris à mon frangibus pour lui faire part de mon enthousiasme tardif, car je ne connaissais pas celle-là, mais depuis que j'ai mis ma musicothèque ITunes en programmation aléatoire, ma vie de couple a changé et les impôts m'ont remboursé 20 000 € indûment perçus.
6 - il me prend de haut parce qu'il n'arrive pas à lire mes jpegs, comme notre Paire qui Etes Odieux sans s'en rendre compte, ce qui ne fait que perpétrer une tradition familiale qui n'a déjà que trop duré.
7 - ils sont pas frais, mes jpegs ?
8 - Si.
9 - Je suis tant déçu de ce coup de couteau dans le dos que je chois à terre et fonds en larmes
10 - Underground, je connais l'album et l'apprécie.
11 - Mais je ne perds pas mon temps en vaines extases devant des pochettes de disque...
12 - Et à partir de là, bifurcation possible vers le point 2, ce qui conforte dans des proportions modestes et résonnables les théories les plus en avant-gardistes actuellement dans l'air du temps, au moins sur cet écran, sur la Relativité Générale.
13 - Q : on n'avait pas dit qu'on arrêtait de diffuser sous le manteau neigeux des trésors tombés du camion, pour se consacrer à l'édition artisanale mais de qualité ?
- 14 - Si, si.
- 15 Car le meilleur sera toujours bon pour nous, et donc :
- 16 Monk's Music c'est bien...
- bifurcation vers le point 4, les voyageurs qui montent sont priés de laisser descendre...
Donc, 16 faits vont s'avérer incontournables au cours de ma plaidoirie :
17 - Monk's Music c'est bien...


 Par ces frimas, le chien de Thélonius a la truffe un peu fraîche, 
et risque de nous attraper un gros rhume.
Sauras-tu le réchauffer en évitant d'écouter de la cold-wave ou du dark ambient ? 

 PS : dans une version non autorisée, l'argument 6 est plus étayé :
6 - il me prend de haut parce qu'il n'arrive pas à lire mes jpegs, comme notre Paire qui Etes Odieux sans s'en rendre compte, ce qui ne fait que perpétuer une tradition familiale qui n'a déjà que trop duré, et dont nous sommes les victimes consentantes tant que nous n'avons pas pris conscience de la possibilité de nous y soustraire en l'acceptant.
Je me demande si je ne vais pas l'archiver pour mon biographe de l'an 3000, celui qui redécouvrira Quel Géant Intellectuel je fus, avant de m'éteindre dans le dénuement le plus total (je dormais sans pyjama) à la suite d'une strangulation inopinée pendant mon sommeil par ma conjointe excédée par mes ratiocinations. A moins qu'un sbire inspiré d'Hadopi ne m'intime le silence.

samedi 25 février 2012

Michael Brook and Hukwe Zawose -Assembly (2002)

   Entraînant métissage Afrique/Occident, avec pour une fois un léger avantage à l'Afrique, celle des griots, des pygmées, et de la beauté naturelle du monde, celle qu'on serait bien fol de chercher sur Internet.

en écoute
en prêt 
à l'achat

vendredi 24 février 2012

Les Fatals Picards - Pamplemousse mécanique (2007)

Dès la première écoute, ma femme m'avait mis la puce à l'oreille, en les disque-qualifiant de punks de droite. Néanmoins, la chanson sur Lavilliers reste hilarante et tellement vraie, écorniflant sans méchanceté, et elle a notablement écourté la traversée du désert de Bernard, sinon il aurait fini par croiser Capdevielle et ça aurait mal tourné.
3 ou 4 autres titres émergent, qu'on jurerait composés sous Seroplex®, exploits qui n'ont pas été pérennisés par le groupe depuis :
Cure Toujours, Seul et Célibataire... celle sur la Country et "Punk à chien" dans les inégaux et interminables bonus...
Après cet album assez réussi dans le genre, les Fatals, à l'instar du malheureux Charlie dans Des Fleurs pour Algernon, sont redevenus de stupides et inintéressants punks de droite.
Enfin, ce n'est que mon avis, et je le partage.
C'est dommage que le rock parodique ait quasiment disparu en France, ou alors sous des formes vraiment édulcorées.

Où sont les Odeurs de mon enfance ?
Enfin, moi je trouve ça dommage, parce que du coup les occasions de rigoler se font rares, et il faut les inventer soi-même.
Au risque de s'en raconter qu'on connaissait déjà, comme dirait le serpent qui se mord la queue en murmurant la bouche pleine "On s'connait ?"

Enfin bref, non seulement l'humour est une fuite, mais va trouver un plombier un dimanche.

http://bayfiles.com/file/4OeL/u1E0JA/LFPPM.zip


(lien modifié et remodifié le 5/3/12)

Las, autour de moi je ne vois que rires jaunes et méchanceté gratuite :




jeudi 23 février 2012

le club des incorrigibles optimistes

- extraits de correspondance privée, du désert -

Q :
Ah oui, merde, j'suis con (ou pas bien réveillé, quoique depuis un moment déjà), je
voulais te parler d'un bouquin, à moi offert par ma femme et mes gosses pour mon récent
annive, un vrai joyau je dois dire et j'suis sincère, je sais pas si tu trouves le temps
de lire parfois, mais là, juré, ça vaut grave le pène (pas la peine, Marine)

ça s'appelle "le club des incorrigibles optimistes" de jean-michel guenassia, c'est dans
le livre de poche N°32130, et si ça m'a fait penser à toit ^, c'est qu'à la page 563,
j'ai fait une vieille tache de gras, d'une forme africaine, car je venais de lire (tout
en dégustant un avocat sauce cocktail à ma cantine du coin de la rue, d'où l'attache) :

"...Le Club était le dernier endroit où un secret était gardé. Ce que l'un savait, les
autres l'apprenaient. Les confidences chuchotées à l'oreille, à ne révéler sous aucun
prétexte, étaient transmises avec la promesse de les conserver à jamais : "Tu me connais.
Je suis une tombe." Elles étaient dévoilées sous la même condition et ils juraient tous
qu'ils ne la répéteraient à personne. "Ou alors, on ne peut plus avoir confiance en un
ami."..."


C'est pas tous les jours qu'on peut lire "je suis une tombe" suivi de cyprès par
"répéteraient à personne", moi j'dis.
Ce sidi (qui bat l'beur et l'argent du zebda), j'avais bien compris par ton blogue que
t'étais à la semaine des As ce week-end, que j't'enviais, mais on peut pas tout fer, car
sache aussi que je suis prési du plus minable club de basket en france dans le monde (le
Sporting Club de G*, si si)
j'espère que t'as su goûter la victoire de greg beugnot et de steed tchicamboud, dit
l'escroc, car ça, c'est "des hommes selon mon coeur de patate "

R :
Ooh, bien vu l'aveugle, mais c'est que je vais en faire un article, de ta success story :
ne sommes-nous pas tous des incorrigibles optimistes juifs allemands, avec néanmoins quelque chose de T'es né si accroché au bout de la chaussure ?
moi je fais des efforts pour m'aigrir, mais franchement en ce moment y'a pas moyen.
Bref, ce week-end, j'étais en goguette du côté de Roanne avec des journalistes sportifs, comme on peut le subodorer dans mes gazettes regazéifiées avec leur propre gaz, et l'un deux, vieux briscard cahin-quincagénaire qui était partisan mais revenu réglisse de tout mais pas à pied car décimé par la polio, il naviguait à roulettes dans sa cabine à Paulo, et quand je lui sortais son fauteuil du coffre de la voiture je le lui glissais près de la portière passager en lui disant d'un air zobséqu(i)eux "...si Monsieur le Baron veut se donner la peine", et ça le faisait marrer, bref, je sais que c'est mal de se vanter de ses bonnes actions qui se doivent d'être accomplies en toute discrétion sinon ça compte pour du beurre sur le plan karmique, mais que veux-tu internet nous contraint aussi parfois et plus souvent qu'à mon tour à dévisager l'intimité psychologique d'endives indues aux dents longues et aux barbes naissantes sous le hâle bleuissant des écrans plasma et en tout cas au milieu d'une conversation où l'on échangeait moult secrets d'alcôves sur la vie des basketteurs professionnels, partie fine entre ramis dans lequel je n'ai guère de cartes à jouer dans mon havresac ni dans ma manche,car au risque exquis de te décevoir, je n'entrave que pouique à toutes ces agitations : j'ai déjà trop peu de temps pour faire du sport (dans ma jeunesse j'étais champion de Kart de Phrance en Masturbation Sur Terre Battue à Roland Gars Rose, discipline qui pène à recevoir l'avale de la Fédé car ils ont le tuyau d'échappement au ras du gazon)
...mais alors en regarder à la téloche, ça me dépasse complètement.
Ca m'indiffère à un point que j'en viendrais presque à regretter de ne plus avoir la N.
Donc au milieu de cette randonnée automobile riche en confidences sur la vie des stars déchues du basket professionnel, monsieur le Baron nous balance "oui mais moi tu sais je dirai rien, je suis une tombe, et est-ce que tu en connais beaucoup des gens qui puissent ainsi affirmer leur mutisme avec autant de panache", et alors les z'autres convives, que j'avais déjà largement péniblés avec mes délires blogguesques auto-promotionnels, ils ont bien ri sous cape, et heureusement le 7ème de cavalerie qui passait par là  est arrivé juste avant Zorro et a dispersé la foule des mécontents.
Bonne journée, mon choupinet.
Tu me donnes du coeur à l'ouvrage.

Tiens, dis donc, pour un échange à 6 du mat', je nous trouve assez frais, je ferai un petit article là-dessus dès que j'aurai une main libre.
Cessons donc cette complicité fratrigène, dé-Guenons ensemble avec René, et qu'on en finisse !

Deux des protes à Gonistes de cette ténébreuse affaire
interpellés à leur sortie de chez Castel, 25 ans après l'effet !
Mais que fait la poulice ?

lundi 20 février 2012

Du vieux avec du vieux (II) : Jean-Patrick Capdvielle



Quand j'étais tout pouti, 
la fée du rock s'est penchée sur mon berceau...
et elle a vomi.
Mais bon, l'important c'est qu'elle m'ait remarqué.


Hommage tardif en forme de Destruction (à moins que ce soit l'inverse) à Jean-Patrick Capdvielle.
Qui aime bien châtie bien.
Ne tirez pas tout de suite, je me baisse.
 Quand j'étais petit et que j'écoutais le premier ralboume de Jean-Patrick, qui a méchamment cartonné dans les charts en 79, j'étais estomaqué par le mélange de roublardise, d'affectation dylanienne, de vrais éclairs springsteeniens et de n'importe quoi de chez Prisunic qui émanait de ses titres les plus réussis.
C'est un peu dommage qu'il soit mort de son vivant, comme Francis Lalanne, JPC s'est couvert de ridicule dès son 2eme opus :
"Kaisse qui va rester kan l'rock'n'roll aura cessé d'exister, caisse qui va rester si vous m'tuez ?"
c'était plus des ficelles, c'était des câbles. Même pour une jeunesse prête à beaucoup de compromis pour assouvir sa soif de poésie et de sentiments vrais, c'était soudain too moche.
C'est dommage, il aurait pu capitaliser sur son premier essai, comme Marx.
Mais la critique est Thésée, vous êtes aussi difficiles que des célibataires exigeants sur un site de rencontres.