On n'a pas osé prévenir Mac Quayle que la série Mr. Robot s'était achevée en 2020, dans une stupéfaction télévisuelle rarement atteinte depuis la fin de la série Le Prisonnier (1967).
Par voie de conséquence, il a continué à produire sa musique d'ambiance neurotoxique et anxiogène pour alimenter les retournements scénaristiques des prochains reboots, préquels et spin-offs, et nous en livre déjà le Volume 8, alors que Mr. Robot, la série ne compte que 4 saisons, comme Vivaldi.
Comme ça, si d'ici là Vladimir P. résoud nos problèmes de façon définitive, nous aurons de quoi fredonner des mélopées synthétiques plaintives et décharnées dans nos caves tout au long du prochain hiver nucléaire. Si c'est Jordan B. qui s'en charge, récent outsider dans les soirées électorales de stupéfaction télévisuelle promis à un bel avenir, on jouera tous dans le reboot à bas bruits de bots du Prisonnier (1967) dans lequel Rami Malek sera ravi de faire des apparitions en guest star totalitaire, avec sa machoire soudée et sa moue vitreuse légendaire.
Une petite nouveauté dans cette livraison : Mac Quayle s'écarte de ses canevas habituels électro-downtempo-lowfi pour dépressifs en manque de médocs, pour explorer des territoires musicaux jadis défrichés par Bernard Herrmann, plus émotifs et narratifs, même si on reste dans une gamme de coloris d'ennemis résolus de la Joie.
Est-ce qu'il se moque ? et si oui, de qui ? il faudrait revoir la série pour apprécier l'illustration ou le contrepoint sonore qu'offre la musique dans son contexte filmique, mais je ne suis pas encore assez suicidaire pour refaire le grand 8. Je vais attendre le 8 juillet.
J’avoue que je ne suis pas allé au bout de cette série. Par contre, comment expliques-tu cette continuation musicale du compositeur ? (et ça sonne en effet méchamment Hermann)
RépondreSupprimerChacun des ! albums de Mac Quayle couvre une demi-saison de la série. Les titres des morceaux renvoient aux épisodes dans lesquels ils sont joués 1.0_1-hellofriend.wav, 1.0_2-oneincontrol.aiff (avec des suffixes expressément erronés, comme le ferait tout geek travaillant dans la cyberforce).
RépondreSupprimerC’est le secret du cocktail des winners : deux volumes de Mac Quayle, un volume de Robot.
Ooooh. On pousse loin le concept. Il aurait dû faire en sorte que l’on ne trouve sa musique que sur le Darknet, ça aurait été rigolo.
SupprimerAah, parce que tu veux dire que mon blog est aussi visible depuis le web normal ?
SupprimerÇa existe la normalité sur le Web ?
SupprimerLe plus beau, c'est que je me passe en boucle les 8 volumes de la musique écrite par Mac Quayle pour Mr Robot, et que ça m'inspire ensuite comme illustration sonore sur les reportages que je monte pour la télé régionale - les sujets anxiogènes ne manquent pas dans l'actualité - comme ça je génère des petits sous pour l'auteur sous forme de droits d'auteur ! (la dictature numérique nous contraint aujourd'hui à déclarer ces droits, après des années d'un laxisme affligeant)
RépondreSupprimerVivement le RN qui fera brûler en place publique les 33t Vinyl de cette musique dégénérée.
SupprimerJe ne te le fais pas dire. Et si ça dégage un peu de fumée toxique, on espère que c'est les écolos qui la respireront. Et je pourrai remettre de l'herbicide sélectif sur ma pelouse. Et puis j'ai toujours rêvé de savoir ce que j'aurais fait en 39/45 : résistant, ou collabo ? je vais peut-être accéder à cette connaissance sur moi-même, qui rendra caduque ma méditation matinale. Ca sera autant de temps de gagné pour regarder CNews.
RépondreSupprimerHummmm, du désherbant sélectif. Ça bon.
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