Un jour, ma femme parvient à m'entrainer au cinéma, pour voir "Youssef Salem a du succès". Cette comédie de Baya Kasmi, avec Ramzy Bedia dans le rôle principal, met en scène une famille méridionale d’origine maghrébine, avec un humour blasphémo-jubilatoire, tempéré par une certaine bienveillance, et montre combien le poids de l’héritage culturel peut nuire aux relations humaines et professionnelles.
Je reste sagement assis pendant le générique de fin, parce qu'une ritournelle m'a pénétré l'oreille et refuse de ressortir par l'autre, et tandis qu'un vieux Gazaoui pleure dans un coin, son cinéma est fermé, je mémorise que c'est Bachar Mar-Khalifé qui y est crédité pour des musiques additionnelles, c'est pour ça que je ne les trouve pas dans le soundtrack, signé Alexandre Saada.
Elles sont sans doute dans le score.
Le savais-tu ? la différence entre soundtrack et score est que le soundtrack est une musique originale et généralement instrumentale composée spécifiquement pour le film, tandis que le score est une sélection de chansons qui existent généralement avant le tournage et sont utilisées dans le film.
Un autre jour, j'explore la discographie de Bachar, et je finis par dénicher le titre.
Enlève tes lunettes et goûte comme ça sent bon : ça rentre comme dans du beurre.
Il ne faudrait pas réduire Bachar à ce succès entrainant, qui était joué à donf dans toutes les boites de Tel-Aviv à Beyrouth avant la première Intifada. Car comme son compatriote Ibrahim Maalouf, il a fait plein de musiques de films, et elles sont vachement bien.
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... et pendant ce temps-là, à Gaza, ou presque :
Moi, je croyais que les haches avaient été inventées pour couper du bois. Plus qu’à voir le film pour apprécier le score.
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