Chansons pas connues qui mériteraient de l'être #2
From the album "Provider" (2011)
I love this town Like hunter Was in this town
I'm the undertaker I am known by everyone
Whether debutante Or bone shaker
Husband, wife Or heart breaker I am known by everyone
I will be standin' by I will be standin' by
mardi 28 février 2017
lundi 27 février 2017
Aidan Baker - I Wish Too, To Be Absorbed (2017)
Aidan Baker n'est jamais là où on l'attend.
Des fois ici, des fois là, et d'autres fois encore ailleurs, voire nulle part.
On se demande si des fois il n'aurait pas compris de traviole mon article sur les tribulations quantiques de John Scofield contre le principe d'indétermination d'Heisenberg.
Ainsi, le principe d'incertitude, qui voulait que Scofield soit là où l'on ne l'attend pas et que l'on ne puisse mesurer ni sa masse, ni sa vitesse, est ici pleinement réaffirmé dans sa radicale altérité.
Ce qui fait que Aidan Baker, comme Scofield, plus personne ne l'attend, et pourtant il continue à venir.
Des fois ici, des fois là, et d'autres fois encore ailleurs, voire nulle part.
On se demande si des fois il n'aurait pas compris de traviole mon article sur les tribulations quantiques de John Scofield contre le principe d'indétermination d'Heisenberg.
Ainsi, le principe d'incertitude, qui voulait que Scofield soit là où l'on ne l'attend pas et que l'on ne puisse mesurer ni sa masse, ni sa vitesse, est ici pleinement réaffirmé dans sa radicale altérité.
Ce qui fait que Aidan Baker, comme Scofield, plus personne ne l'attend, et pourtant il continue à venir.
samedi 25 février 2017
Blue Hawaii - Try To Be (2013)
Chansons pas connues qui mériteraient de l'être #1
Pop.
from the album "Untogether" out March 4/5th 2013
Pop.
from the album "Untogether" out March 4/5th 2013
dimanche 19 février 2017
The Doors - The End (1966)
Amis déclinistes & âmes déclinantes, bonsoir.
Le saviez-vous ? Quand il a écrit « The End », Jim Morrison cherchait juste un morceau pour mettre au bout de son premier 33 tours.
Il se disait qu’avec un titre comme ça, les gens comprendraient que le disque, il était fini.
C’était un gars pratique.
Son groupe s’appelait « les Portes » parce qu’il avait croisé Aldous Huxley au Bricodépot de Santa Fe et qu’ils avaient eu une conversation lumineuse sur les portes de douche pivotantes en 77/81 cm.
Huxley considérait qu’il vaut mieux les laisser fermées quand on a pris de la mescaline, pour concilier le légitime besoin de transcendance de l'être humain et son tout aussi légitime besoin d’intimité quand il prend une douche.
Morrison quant à lui les préférait ouvertes, et surtout nettoyées au Javel, pour ne pas tripper involontairement sur les taches de moisissure en les prenant par mégarde pour des aliens télépathes, et au risque de s'enrhumer les génitoires.
Quand il écrit «The End», Jim Morrison n’est qu’au tout début de sa carrière courte mais brève, mais comme il a été formé à l’école du Chamanisme iakoute du Dieu Poney, et qu'il a eu des expériences mystiques depuis tout petit dans les marges de ses cahiers, il bénéficie déjà d’un accès simultané à toutes les strates temporelles de son existence, et peut aussi bien évoquer le goûter à base de doughnuts et de beurre de cacahouète qu’il a pris dans l’après-midi du 5 avril 1952 dans un jardin d’Albuquerque, qu'anticiper par l’esprit son futur trépas dans une baignoire parisienne dans la nuit du 2 au 3 juillet 1971 (ce qui fut une façon assez élégante de résoudre in fine le dilemme des Portes de douche pivotantes en 77/81 cm).
A l'époque il a encore toute sa tête, et il se dit que sa fin prochaine fera un meilleur sujet de chanson que le goûter de ses 11 ans.
Il n’a pas tort. L’histoire du rock, Philippe Manoeuvre et Francis Ford Coppola lui donneront raison.
Il se disait qu’avec un titre comme ça, les gens comprendraient que le disque, il était fini.
C’était un gars pratique.
Son groupe s’appelait « les Portes » parce qu’il avait croisé Aldous Huxley au Bricodépot de Santa Fe et qu’ils avaient eu une conversation lumineuse sur les portes de douche pivotantes en 77/81 cm.
Huxley considérait qu’il vaut mieux les laisser fermées quand on a pris de la mescaline, pour concilier le légitime besoin de transcendance de l'être humain et son tout aussi légitime besoin d’intimité quand il prend une douche.
Morrison quant à lui les préférait ouvertes, et surtout nettoyées au Javel, pour ne pas tripper involontairement sur les taches de moisissure en les prenant par mégarde pour des aliens télépathes, et au risque de s'enrhumer les génitoires.
Jim mime l'ouverture en 77/81 cm
devant Aldous, médusé.
Quand il écrit «The End», Jim Morrison n’est qu’au tout début de sa carrière courte mais brève, mais comme il a été formé à l’école du Chamanisme iakoute du Dieu Poney, et qu'il a eu des expériences mystiques depuis tout petit dans les marges de ses cahiers, il bénéficie déjà d’un accès simultané à toutes les strates temporelles de son existence, et peut aussi bien évoquer le goûter à base de doughnuts et de beurre de cacahouète qu’il a pris dans l’après-midi du 5 avril 1952 dans un jardin d’Albuquerque, qu'anticiper par l’esprit son futur trépas dans une baignoire parisienne dans la nuit du 2 au 3 juillet 1971 (ce qui fut une façon assez élégante de résoudre in fine le dilemme des Portes de douche pivotantes en 77/81 cm).
A l'époque il a encore toute sa tête, et il se dit que sa fin prochaine fera un meilleur sujet de chanson que le goûter de ses 11 ans.
Il n’a pas tort. L’histoire du rock, Philippe Manoeuvre et Francis Ford Coppola lui donneront raison.
Malgré son titre prometteur, la chanson «The End» des Doors n'est pas vraiment l'hymne des déclinistes, qui lui préfèrent «Les Vieux» de Jacques Brel.
Ou encore «Tiens, voilà du boudin», la revigorante marche officielle de la Légion étrangère en France.
«Nos anciens ont su mourir / Pour la gloire de la Légion / Nous saurons bien tous périr / Suivant la tradition.»
Là, on aspire à sa propre fin, par les deux bouts du boudin, c'est clair.
C'est du pur déclinisme, sous ses oripeauxboudinesques charcutiers.
Là, on aspire à sa propre fin, par les deux bouts du boudin, c'est clair.
C'est du pur déclinisme, sous ses oripeaux
Mais cadencée à 88 pas par minute, la ritournelle satisfait peu aux exigences psychédéliques de Jim Morrison, qui réclament une scansion plus chaloupée.
Et puis, «Tiens, voilà du boudin», c'est des vers à 5 ou 7 pieds.
Va essayer de boire de l’ayahuesca dans des vers à 7 pieds : rien que pour les porter à tes lèvres, tu vas en mettre partout sur la nappe.
Va essayer de boire de l’ayahuesca dans des vers à 7 pieds : rien que pour les porter à tes lèvres, tu vas en mettre partout sur la nappe.
La nappe.
Il est déconseillé de la laver à 90°.
C'est pourquoi Morrison se détourne assez rapidement de son idée première, qui est d'adapter «Tiens, voilà du boudin» en amerloque pour accélérer l'enrôlement des hippies pour le Vietnam, car ceux-ci renaclent devant la conscription.
Ca l'arrangerait bien que la vermine gauchiste s'envole pour Hanoï, car il vient de quitter sa Floride natale et cherche un appartement sympa à San Francisco, de préférence un T3 + sdb dans le quartier Haight-Ashbury, mais on est en plein Flower Power, et pas moyen de trouver une piaule pour lui et sa copine.
Tant de contrariétés domestiques et immobilières le ramènent à ses démons, le grignotage de drogues douces, dites au lait, par opposition aux drogues dures (à croquer).
Un jour qu'il se promène sur la plage de Venice Beach, à peine légèrement bourré sous acide, le chanteur improvise l'histoire d'un assassin qui traverse une maison puis parvient à la porte d'une salle où se trouvent ses parents.
Il se laisse porter par son flow oedipien :
"The killer awoke before dawn, he put his boots on
He took a face from the ancient gallery
And he walked on down the hall
He went into the room where his sister lived, and, then he
Paid a visit to his brother, and then he...
He walked on down the hall, and...
And he came to a door, and he looked inside
Father? Yes son ? I want to kill you
Mother, I want to..."
On le voit, c'est non seulement assez chamanique, mais même carrément chamanique ta mère, comme chanson.
Un jour qu'il se promène sur la plage de Venice Beach, à peine légèrement bourré sous acide, le chanteur improvise l'histoire d'un assassin qui traverse une maison puis parvient à la porte d'une salle où se trouvent ses parents.
Il se laisse porter par son flow oedipien :
"The killer awoke before dawn, he put his boots on
He took a face from the ancient gallery
And he walked on down the hall
He went into the room where his sister lived, and, then he
Paid a visit to his brother, and then he...
He walked on down the hall, and...
And he came to a door, and he looked inside
Father? Yes son ? I want to kill you
Mother, I want to..."
On le voit, c'est non seulement assez chamanique, mais même carrément chamanique ta mère, comme chanson.
Bien des années après la disparition de ce zélé propagateur du mythe freudien, le misérable Frank Zappa se livrera à une pitoyable parodie des complications oedipiennes de ce pauvre Jim.
Dans Tiny Sick Tears, on l'entendra déclamer :
"You take a mask from the ancient hallway
Make it down to your father's room
And you walk in
And your father, your tiny sick father
Is beating his meat to a playboy magazine
He's got it rolled into a tube
And he's got his tiny sick pud stuffed in the middle of it
Right flat up against the centerfold
There he is, your father, with a tiny sick erection
And you walk in and you say:
"Father I want to kill you"
And he says: "Not now, son, not now"
Ces gens-là n'ont rien de sacré.
_______
Dans le cadre de notre politique de transparence vis-à-vis des faits alternatifs évoqués dans cet article, voici la liste des sources qui ont été torturées jusqu'à ce qu'elles avouent des choses qu'elles n'avaient pas commises :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jim_Morrison
https://fr.wikipedia.org/wiki/The_End_(chanson_des_Doors)
http://www.songfacts.com/detail.php?id=231
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Boudin_(marche_de_la_Légion)
http://wiki.killuglyradio.com/wiki/Tiny_Sick_Tears
http://www.lesinrocks.com/2017/02/08/actualite/drogue-plaisir-exactement-11911339/
Ah non, le dernier je n'ai pas réussi à le caser.
Ni l’attentat que Donald Trump vient d’inventer en Suède.
Je manque encore un peu d’entrainement.
Mais ça viendra.
Ou pas.
samedi 18 février 2017
Bill Laswell - Means of Deliverance (2012)
Nouvelle tentative pour continuer d'effondrer les statistiques de mon blog.
On n'attend pas Bill Laswell sur le terrain de la basse acoustique.
Ca fait des années qu'il est involved (je trouve pas de meilleur mot en français, y'a "impliqué" mais ça sonne moins bien, surtout quand comme lui on a épousé Ejigayehu Shibabaw) dans des centaines de disques with many collaborators from all over the world. Laswell's music draws upon many different genres, most notably funk, various world music, jazz, dub and ambient styles. He has also played or produced music from the noisier, more aggressive end of the rock spectrum, such as hardcore punk and metal.
According to music critic Chris Brazier, "Laswell's pet concept is 'collision music' which involves bringing together musicians from wildly divergent but complementary spheres and seeing what comes out." The credo of one record label run by Laswell, and which typifies much of his work, is "Nothing Is True, Everything Is Permitted." (wiki)
De la basse acoustique, vous dis-je.
Tout seul chez lui sur un tabouret de bar.
Reste à expliquer pourquoi, sur la pochette, "Les Moyens de la Délivrance" est gravé en caractères gothiques.
Ca me trouble plus que je ne saurais l'admettre.
https://www.mediafire.com/?to460x5s265p39d
vendredi 17 février 2017
Lawrence English - Cruel Optimism (2017)
"Cruel Optimism, is an obliquely political album, based upon the presence or absence of power as evoked in the work of theorist Lauren Berlant. This transposition results in an album of staggering sonic heft and a listening experience akin to being drenched in dolorous fog with only temporary moments of visibility. But it’s invigorating and profound, mapping a sonic current which traverses moments of gently unfolding beauty (The Quietest Shore) and even brassy grandiosity (particularly on the widescreen projections of Exquisite Human Microphone). (...) The album excels in transmitting the human condition through impressionist saturations of tone and texture, turning minimalism into maxamilism, cruelty into optimism."
Et toc.http://exystence.net/blog/2017/02/16/lawrence-english-cruel-optimism-2017/
Le Cruel Optimism(e) du titre vient rappeler qu'il y a de fortes chances pour que demain tombe un samedi.
En attendant, qu'est-ce que j'en ai marre d'être vendredi !
Faut dire que je suis en train de monter un film promotionnel sur des pierres tombales inusables fabriquées à partir de déchets composites recyclés.
On n'arrête pas le progrès.
Idéalement déprimant pour un vendredi.
A part les divinités courroucées tibétaines qui viennent parfois agrémenter les plages de ce disque court et percutant, pour de l'ambiant sépulcral.
Idéalement déprimant pour un vendredi.
A part les divinités courroucées tibétaines qui viennent parfois agrémenter les plages de ce disque court et percutant, pour de l'ambiant sépulcral.
jeudi 16 février 2017
Steve Roach - The Passing (2017)
La Genèse de "The Passing", racontée par Steve Roach :
The thematic essence contained in this new 60 min soundworld has haunted me since the late-90s, when I created a short piece centered on the main harmonic chord cycle for a compilation. Through the passage of time, the evanescent nature of this atmosphere only grew more poignant and deeper in emotional resonance. As life continues to be fully lived, blooming outwards and simultaneously mirrored with the passing of family, friends and animal companions, these emotions aligned and called on me. In a five day period leading up to my birthday February 16 2017, I fully immersed in the feeling this time echo delivered, realizing this long-form piece in totality.
paru le 16 février 2017 1929
Massacre de la Saint-Valentin (Chicago)
Le massacre de la Saint-Valentin (Saint Valentine's Day massacre) est le nom donné à l'assassinat de sept personnes qui s'est produit le 14 février 1929 entre les deux puissantes mafias criminelles de la ville de Chicago (Illinois) : celle de South Side (à prédominance italienne), dirigée par Al Capone et celle de North Side (à prédominance irlandaise) menée par Bugs Moran. Se déroulant dans le cadre historique de la Prohibition, cet événement est considéré comme le dernier épisode de la guerre des gangs qui a ensanglanté Chicago dans les années 1920.
C'est ballot, à deux jours près, ils auraient reçu le dernier Steve Roach dans leur boite mail, et un drame sanglant aurait pu être évité.
Plusieurs autres tueries ou massacres ont eu lieu le jour de la Saint-Valentin et portent le même nom de Massacre de la Saint-Valentin.
Méfiez-vous des contrefaçons.
• Massacre de la Saint-Valentin (Strasbourg) en 1349 : un pogrom contre les Juifs de la ville pendant lequel environ 900 Juifs périrent sur un bûcher.
• Massacre de la Saint-Valentin (Guadeloupe) en 1952 : les forces de l'ordre tirent sur la foule au Moule en Guadeloupe : 4 morts, 14 blessés.
Eux, ils avaient reçu une maquette non finalisée du disque.
Ca les a rendus un peu grognons.
Interrogé sur ces étranges coincidences temporelles, Rorschach d'Infidèle a immédiatement démarré la production d'une vidéo YouTeubé de 235 minutes qui révèlerait tout, et auprès de laquelle Apocalypse Now (version Redux) ressemblerait à un film de vacances tourné avec le camescope Hi 8 prêté par mon beau-frère.
« Coïncidence : Tu ne faisais pas attention à l’autre moitié de l’événement. »
Chad C. Mulligan, Lexique de la Déliquescence,
cité par John Brunner dans Tous à Zanzibar.
« Coïncidence : Tu ne faisais pas attention à l’autre moitié de l’événement. »
Chad C. Mulligan, Lexique de la Déliquescence,
cité par John Brunner dans Tous à Zanzibar.
dimanche 12 février 2017
Richard Thompson - Cul de sac (2007/2011)
I vouala.
C'ist Chabbat, i ji sui encore divant mon ordi, comme un con de goye (si un plionasme, hi hi) à fir semblant di travailli au lieu d'observi li jour di ripos.
« Li siptième jour it li jour du ripos di l'Étirnil, ton Dieu : ti ni firas aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton sirvitir, ni ta sirvante, ni ton bétail, ni l'étrangir qui ist dans tis portis. Car in six jours l'Étirnil a fait lis ciiux, la tirri it la mir, it tout ci qui y ist continu, it il s'ist riposé li siptièmi jour : c'it pourquoi l'Étirnil a béni li jour du ripos et l'a sanctifié. » (Ixode 20:8-11)
Ji vi encore mi fir engueuli par li Rabbin.
Dijà qu’il m’a laissé son chat qui fait rin qu’à mi guilir dissus pour avoir di la patée avec di la gilée vu qu’il pit pli bouffi di croquittes vu qu’il est en phase tirminale.
Brif. Tout ça pour vous dir qui j’ai découvirt Richard Thompson qui a fait un strip magistral di 2004 à 2011, qui mêmi Bill Wattirson qui disait tellement pli riin di tout dipuis 20 ans qu'on croyait qu'il était mirt, il a dit brisquement qui Thompson il était trop fort, et qui ça lui donnait « ine raison di lire des comics à nouveau », et qui au bout di trois simaines qui ji dégustais sis strips, j’ai appris simultanémint qu’il avait attrapé Parkinson in 2009, s’était ritiré in 2011 (il pouvait plis dessini tellement i tremblit) it il était mirt in 2016.
Vous alli mi dir qui c’ist parci qui Thompson il faisait un strip quotidiin mêmi pour li journal du dimanchi alors l'Étirnil il l’a puni parce qu'il respectait pas Chabatt, mais vous vous mittiz li doigt dans l’oiil parci qui li chabatt c’ist samidi.
It in plus il était mime pas juif.
Si mime pas drôle.
Tous les strips de Cul de Sac en live :
http://www.gocomics.com/culdesac/2007/09/10
(je me suis vraiment fait chii la bit pour les trouvi)
http://www.mediafire.com/file/5uyu8m7uhxoy052/CdS.zip
Li coffrit mimorial di luxe avec la photo dédicaci par la fim di rabbin.
samedi 11 février 2017
Warren Ellis, Declan Shalvey - Injection (2016)
A lire les commentaires dithyrambiques sur la blogosphère comics, Ellis retrouvait enfin la verve et le pétillement de sa jeunesse (The Authority, Planetary).
Les prémisses de sa nouvelle série étaient si croustillants que si la Providence m'eut affublé d'une queue, je l'eus joyeusement remuée.
Jugez plutôt :
"A few years ago, a public/private partnership between the British Government and a multinational company saw five clever people placed in university-owned offices and allowed to do whatever they liked. It was called the Cultural Cross-Contamination Unit, and the idea was that it would hothouse new thinking and new patents.
Five actual geniuses, all probably crazy, very eccentric, put in one place and given carte blanche to think about ways to approach and change the future. What Could Possibly Go Wrong?
They did A Crazy Thing, which was referred to as The Injection.
A mysterious Thing that they did in order to make the 21st Century better and stranger.
It got out. It got loose into the fabric of the 21st Century, whatever it was, and now things are getting weird and ugly, faster and faster.
So a few years have passed.
They've all gone their separate ways, into separate "jobs" that allow them to follow and sometimes deal with the repercussions of The Injection.
We are in the period where the toxic load of The Injection is at such a level that events that are essentially paranormal in nature are coming faster and faster, headed towards a point where humanity won't easily be able to live on the planet any more. Not a Singularity of glory, but an irretrievable constant blare of horror coming too thick and fast for anything to deal with.
This is the story of five mad geniuses trying to save us all from themselves."
J'étais acquis à la cause.
Las, la mayonnaise n'a pas pris, as far as I'm concerned, et après 2 tomes, je suis bien déçu.
Ellis ne dépasse pas le stade des prémisses.
L'idée d'une A.I. farcie de vieux folklore anglais animiste et injectée sur le Web par 5 nerds excentriques n'est pas pire qu'une autre.
Mais Ellis sacrifie son histoire à ses tics d'écrivaillon branchouillé - répliques à trois balles, chronologie éclatée, discussions verbeuses, recherche de l'effet pour l'effet - j'ai lu quelque part que quand il avait un éditeur digne de ce nom derrière lui il se tenait, là ça sent assez rapidement le défaut de joint d'étanchéité, après un début prometteur.
Les prémisses de sa nouvelle série étaient si croustillants que si la Providence m'eut affublé d'une queue, je l'eus joyeusement remuée.
Jugez plutôt :
"A few years ago, a public/private partnership between the British Government and a multinational company saw five clever people placed in university-owned offices and allowed to do whatever they liked. It was called the Cultural Cross-Contamination Unit, and the idea was that it would hothouse new thinking and new patents.
Five actual geniuses, all probably crazy, very eccentric, put in one place and given carte blanche to think about ways to approach and change the future. What Could Possibly Go Wrong?
They did A Crazy Thing, which was referred to as The Injection.
A mysterious Thing that they did in order to make the 21st Century better and stranger.
It got out. It got loose into the fabric of the 21st Century, whatever it was, and now things are getting weird and ugly, faster and faster.
So a few years have passed.
They've all gone their separate ways, into separate "jobs" that allow them to follow and sometimes deal with the repercussions of The Injection.
We are in the period where the toxic load of The Injection is at such a level that events that are essentially paranormal in nature are coming faster and faster, headed towards a point where humanity won't easily be able to live on the planet any more. Not a Singularity of glory, but an irretrievable constant blare of horror coming too thick and fast for anything to deal with.
This is the story of five mad geniuses trying to save us all from themselves."
J'étais acquis à la cause.
Las, la mayonnaise n'a pas pris, as far as I'm concerned, et après 2 tomes, je suis bien déçu.
Ellis ne dépasse pas le stade des prémisses.
L'idée d'une A.I. farcie de vieux folklore anglais animiste et injectée sur le Web par 5 nerds excentriques n'est pas pire qu'une autre.
Mais Ellis sacrifie son histoire à ses tics d'écrivaillon branchouillé - répliques à trois balles, chronologie éclatée, discussions verbeuses, recherche de l'effet pour l'effet - j'ai lu quelque part que quand il avait un éditeur digne de ce nom derrière lui il se tenait, là ça sent assez rapidement le défaut de joint d'étanchéité, après un début prometteur.
Englishmen are blah.
Englishmen are blah-blah.
Englishmen are blah-blah-blah.
Aah, quand même une réplique drôle.
Putain, c'est cher payé.
La chronique plus cocasse que le livre.
C'est quand même dommage.
Le luxueux selfie de l'auteur.
On comprend mieux.
Mon état intérieur après m'être injecté le tome 2.
mercredi 8 février 2017
Eric Stephenson, Simon Gane - They're not like us (2016)
C’est décidé, c’est aujourd’hui que « Syd » mettra fin à ses jours. Elle n’en peut plus d’entendre toutes ces voix dans sa tête, de ressentir toutes les émotions de la foule…
Elle recherche le silence, la paix, et l’unique moyen de l’obtenir est de sauter du haut de cet immeuble.
Mais Syd n’est pas folle, elle est juste télépathe.
Et comme d’autres, elle doit apprendre à contrôler ses pouvoirs. C’est pour cette raison que le mystérieux The Voice apparaît devant elle et lui propose de rejoindre sa communauté secrète.
Alors qu’elle s’imaginait utiliser ses dons pour faire le bien, Syd réalisera vite que ses camarades ont une tout autre manière de vivre : mensonges, agressions, vols et meurtres. Si elle veut rester parmi eux, Syd devra faire un choix décisif et irréversible.
Mais pourquoi vivre dans l’excès et la violence ?
Parce qu’ils le peuvent !
Une BD avec des adolescents dysfonctionnels, meurtris, marginaux, et affligé de super-pouvoirs qui les handicapent plus qu'autre chose.
Le premier tome de "They're Not Like Us" s'intitule en v.o. "Black Holes for the Young".
Il vient de paraitre en français sous le titre "No Future".
Voilà pourquoi je préfère lire les comics en v.o.
C'est marrant, le champ lexical de la série est beaucoup plus réduit que sur Nowhere Men, du même Eric Stephenson.
D'habitude les auteurs sont raccords d'une oeuvre sur l'autre.
Alan Moore, par exemple, c'est trop costaud pour moi en v.o.
Là, ça va.
Faut dire que les "djeun'z" du San Francisco de They're Not like Us sont moins instruits que les scientifiques de Nowhere Men.
"L'avantage d'être intelligent, c'est qu'on peut toujours faire l'imbécile alors que l'inverse est totalement impossible", me répond Woody Allen.
Pour les gens intelligents (dont je ne suis pas, je tiens à le préciser et j’en apporterai la preuve plus bas) c’est sans doute une volupté de faire l’imbécile.
Alors que pour les imbéciles, c’est un effort soutenu, potentiellement générateur de souffrance, que de réfléchir.
Mais personne n’est tout blanc, personne n’est complètement noir.
Sauf Trump quand il signe ses décrets.
Il faudrait commencer par définir l’intelligence.
Vivre c'est choisir, et l'intelligence est une aptitude aux choix justes. Il va de soi qu'aucun organisme vivant ne saurait être dépourvu d'intelligence : L'amibe sait choisir ses aliments, l'oiseau sait choisir les matériaux de son nid, la chienne sait choisir les comportements de ses tâches maternelles, le junkie du téléchargement illégal sait choisir les films qu’il veut télécharger sans mettre à mal son ratio. Sans aptitudes à des choix justes, aucun de ces organismes ne survivrait une heure. Ces animaux ont manifestement été dotés d'une intelligence. Or, en dehors de l'information héréditaire transmise par leurs géniteurs, leur intelligence est faite tout entière de leur sensibilité aux signaux qu'ils reçoivent de leur environnement.
Chez les humains, la sensibilité est le facteur presque unique de l'intelligence, car notre espèce est pauvre en instincts, mais un deuxième facteur entre en jeu : l'intellect, dont les pouvoirs sont à la fois énormes, étroitement limités et immensément dangereux.
Les choses se sont bougrement compliquées avec l'émergence de la conscience : devenue autonome, l'intelligence consciente allait nous engendrer des aptitudes aux choix faux !
Et nous allions jouir de la liberté de devenir stupides.
Je dois reconnaitre que je ne m’en suis pas privé.
Les infortunés héros de They're Not Like Us ne sont pas spécialement intelligents non plus, ni bien intentionnés, et leurs passés respectifs transpirent les traumatismes.
Un peu comme les membres des forums de téléchargement illégal, quoi.
Le scénariste dévoile progressivement ses cartes, rendant addictive la lecture et même attachants certains personnages, bien qu’ils soient flippés, arrogants et stupides.
Le fait que la plupart des personnages féminins soient des bimbos anorexiques dessinées avec beaucoup de charme joue sans doute dans la sympathie que je leur porte.
On en veut aux z’imbéciles parce qu’on les soupçonne de pouvoir faire mieux mais de préférer se vautrer dans la bauge de leur ignorance.
On en veut aux z’intelligents de ne pas nous transmettre leurs secrets de beauté intérieure et de nous enfumer la tronche, ces batards.
C’est une socialité de mépris mutuel.
Et voilà, c'est comme ça / Oh bien sûr y a pas d'quoi / En signe de joie / Se passer les paupières / à la crème de chester / avec une tringle à rideau d'fer
(Pierre Dac, «La tyrolienne haineuse»)
Il faudrait pouvoir raisonner comme dans le bouddhisme kadampa :
« Bénis soient les imbéciles, car ils nous enseignent la compassion ».
Alors que, il faut bien l’avouer, ce qui nous rend le bouddhisme sympathique, c’est ce moine birman qui s’est fait choper avec 4,6 millions de comprimés de méthamphétamine.
Heureusement que les disciples indélicats ne jettent pas l'opprobre sur la doctrine.
Pour en revenir à They're Not Like Us, vous pouvez acheter le tome 1 en français à pas cher, je crois qu'il y a une promo à 10 € en ce moment chez les libraires.
Vous pouvez aussi voler les tomes 1 et 2 en v.o. ici, et ensuite, bourrelé de remords, les acheter en dur chez ces enfoirés d'amazon.
Generation after generation, it's the same old S.O.S.: There's no hope for the future, because young people think only of themselves. They have no respect for authority. They think they know everything. They are arrogant. They are reckless. They want to tear the world apart. In a time full of possibilities, yet rife with disappointment, the youth are changing. They look the same, but they act different, think different, and have abilities we can only dream of. They're not like us.
Inscription à :
Articles (Atom)