mercredi 29 avril 2015
Aidan Baker - Already Drowning (2013)
http://www.gizehrecords.com/gzh43.html
Extraordinaire.
Je veux dire, sans commune mesure avec l'opus suivant antérieurement exhumé, qui resplendissait pourtant au milieu de mes divergences acouphèniques ta mère dans mon âge d’or mythique à jamais englouti dans les sables du début du mois d’avril 2015, tel le Patrick Juvénile (Jivénul marche aussi) en proie à une fureur préado dont j’aurais souhaité que jamais elle ne me quittât.
Bon, il n'avait qu'à pas intituler un de ses morceaux "Tout Juste Sous la Surface, Je Guette (feat. Geneviève Castrée)", aussi.
C'est pas moi qui ai commencé.
mardi 28 avril 2015
[JW] Juif et Chauve - 2010
Je ne sais pas pourquoi j'ai appelé cette compilation "Juif et Chauve" en 2010.
Je n'étais ni l'un ni l'autre.
Mais ça pourrait.
A force d'improbablologie.
J'ai sans doute été souterrainement contaminé par la chanson "Seul et chauve" de Gérard Manchié, trop écoutée quand j'étais p'tit.
Bref.
Les notes de pochette sont en vrac, mais ça se laisse écouter.
et
lundi 27 avril 2015
La compile de Soeur Emmanuelle
Quelle n’est pas notre déception lorsque nous croyons avoir capturé un spécimen unique de l’espèce et qu’ensuite, avec la connaissance approfondie que nous avons de lui, nous nous apercevons qu’en réalité nous avons bel et bien affaire à ce qu’il y a de plus commun dans le genre.
Pouvons-nous nous expliquer ce qui a provoqué pareille erreur ?
Serait-ce par exemple, le charme envoûtant d’un sourire, des lèvres doucement sensuelles écartées sur deux belles rangées de dents joliment plantées, ou l’innocence du regard, sa transparence liquide qui nous portait sans autre question au ravissement chaque fois qu’il se posait sur nous ou, peut-être, l’expression enfantine émanant de cette présence désirable que depuis nombre d’années on se languissait de s’approprier, promesse d’une félicité dont nous espérions les plus délicats émois, les épanchements les plus raffinés, quelque chose d’une indéfinissable séduction qui eût avec bonheur agrémenté nos derniers jours.
Enfin, la pièce a pris place dans nos boites de collectionneur, celles réservées aux trouvailles secondaires, de la catégorie vulgaire dans l’ordre qui est le sien.
Pour mille raisons, nous préférons bien souvent même n’en pas faire état auprès des amis que nous avions naguère entretenus de nos recherches ou auxquels, dans notre enthousiasme passionné, nous avions eu la légèreté d’annoncer que nous avions réussi à mettre la main sur un exemplaire de choix.
Sans doute notre aspiration à un ultime bouleversement que nous eût causé une rencontre exceptionnelle est-elle à incriminer ; nous avons cru de bonne foi que l’émotion qu’il nous a été donné d’éprouver à une ou deux occasions dans le passé pouvait miraculeusement se reproduire au terme d’une existence d’une certaine manière vouée aux éblouissements de la rareté.
Contentons-nous des richesses que le hasard nous a allouées et, pour le reste, faisons en sorte d’oublier.
Pouvons-nous nous expliquer ce qui a provoqué pareille erreur ?
Serait-ce par exemple, le charme envoûtant d’un sourire, des lèvres doucement sensuelles écartées sur deux belles rangées de dents joliment plantées, ou l’innocence du regard, sa transparence liquide qui nous portait sans autre question au ravissement chaque fois qu’il se posait sur nous ou, peut-être, l’expression enfantine émanant de cette présence désirable que depuis nombre d’années on se languissait de s’approprier, promesse d’une félicité dont nous espérions les plus délicats émois, les épanchements les plus raffinés, quelque chose d’une indéfinissable séduction qui eût avec bonheur agrémenté nos derniers jours.
Enfin, la pièce a pris place dans nos boites de collectionneur, celles réservées aux trouvailles secondaires, de la catégorie vulgaire dans l’ordre qui est le sien.
Pour mille raisons, nous préférons bien souvent même n’en pas faire état auprès des amis que nous avions naguère entretenus de nos recherches ou auxquels, dans notre enthousiasme passionné, nous avions eu la légèreté d’annoncer que nous avions réussi à mettre la main sur un exemplaire de choix.
Sans doute notre aspiration à un ultime bouleversement que nous eût causé une rencontre exceptionnelle est-elle à incriminer ; nous avons cru de bonne foi que l’émotion qu’il nous a été donné d’éprouver à une ou deux occasions dans le passé pouvait miraculeusement se reproduire au terme d’une existence d’une certaine manière vouée aux éblouissements de la rareté.
Contentons-nous des richesses que le hasard nous a allouées et, pour le reste, faisons en sorte d’oublier.
Louis Calaferte, Memento Mori.
Certaines des pistes rassemblées ici font doublon avec d'autres, récemment présentées là.
Et en plus, j'avais dit que j'arrêtais les compiles.
Pardon pour le parjure et les redites.
Pardon pour le parjure et les redites.
Et puis, il y a quand même de l’inédit.
Comme ça, par exemple !
Little Village (with Ry Cooder and John Hiatt) - Do You Want My Job?
As-tu déjà ouï complainte plus élégante ?
Quand tu sauras que la chanson parle d'un lumpen prolétariat qu'on devine océanien, condamné à l’alcoolisme, l'acculturation et l'empoisonnement radioactif pour $ 2,40 par jour, pleureras-tu comme moi à chaudes larmes en remettant le disque ?
mercredi 15 avril 2015
Des mondes à l'intérieur du monde
On reconnait bien le stylo à bille de Charb à 6'02"
Comment produire sa propre musique ambiente pour pas cher
Et deux articles que j'ai trouvés pas mal :
- Une brève histoire du cannibalisme au cinéma
http://www.vice.com/fr/read/une-breve-histoire-du-cannibalisme-au-cinema-923?utm_source=vicefbfr
- Le déclin de l'empire contre-attaque
vendredi 10 avril 2015
AIDAN BAKER - A Black Crow Flies (2015)
https://soundcloud.com/gizeh/aidan-baker-a-black-crow-flies/s-05oYh
# Drone, # Ambient, # Ramollo du genou
# Fucking Yes !
tiré de l'album Half Lives.
Excellent de bout en bout et de bout en bout (y'en a au moins 4 bouts, vu que c'est un double album)
Tiens, parlons-en, des demi-vies : si j'en ai deux, comme papa, est-ce que ça m'en fait une entière à la fin ?
Le disque ne répond pas à la question, mais plus je l'écoute, plus il m'apaise, et c'est déjà pas mal.
jeudi 9 avril 2015
Guillaume Perret revient. Es-tu prêt ?
Voici le groupe que j’ai vu hier soir
comme c’est du Youtube, tu ne pourras pas te défiler, et prétendre ensuite que tu ne savais pas.
Le fait que leur dernier album s’intitule "Open Me » n’est qu’un heureux hasard.
Fortuit, bien qu'improbable.
Evidemment, Guillaume Perret, faut imaginer ce que ça donne sur scène :
sur disque, ça me semblait parfois un peu bavard, comme un type que je connais ;-)
mais je me suis dit « ça doit valoir le coup de les voir en live : incarnent-ils en vrai cet élan, cette fougue ? »
Quand j’y fus, je me suis senti comme Claude Villers sur un paquebot transatlantique, qui avait dit alors :
« Quand on double le cap de Bonne-Espérance après en avoir longtemps rêvé, une fois qu’on y est, ben c’est comme si on y était. »
Ca m’avait marqué.
Et pour m’en être longtemps contempté, pu et repu, je connais bien maintenant les limites du virtuel et de ce qu’on peut en attendre.
Donc j’y suis allé, voir et entendre.
Je me suis assis à côté d’un charmant monsieur de mon âge, venu tout seul assister à la messe pour les mêmes raisons que moi, aucun amateur déclaré dans sa famille pour se faire déboucher les chakras par les oreilles, et avec qui nous avons échangé des propos fort amènes jusqu’au moment où la brutalité et la volupté de ce que nous subissions sur le plan vibratoire nous jette dans les bras l’un de l’autre en sanglotant de joie.
C’était juste énorme, nous en convînmes sans vaines arguties en mangeant nos fauteuils et hurlant des insanités entre les morceaux.
Un tel déluge d’amour et de métal avait de quoi nous réconcilier avec le Grand Tout, et c’est Ce qu’Il Fit.
Quand on voit la Puissance et la Gloire dérouler leurs pompes et leurs ors sous nos yeux, il est difficile de rester de marbre, fût-on beau militaire.
J'en fus transpercé de frissons du début à la fin, bave et sourire aux lèvres.
J’ai joui comme une femme, vibrant de tous mes pores (grouïk !) et ne conçois nulle honte à le dire.
Evidemment, je ne puis mentionner tout cela dans le compte rendu que j’en ferai sur mon blog musical.
Il va encore falloir broder.
mercredi 8 avril 2015
The Bug - Exit (2015)
Je ne sais pas si vous aussi, vous cherchez la sortie.
Moi j'ai passé 9 mois à essayer de sortir, et déjà au moins 40 ans à essayer de re-rentrer.
C'est grand c'est grave.
http://thebugmusic.bandcamp.com/album/exit
Autres articles impliquant le Beug :
lundi 6 avril 2015
Un parcours chaotique et partial à travers le rock français (volume 2)
La gloire !
Je m'en méfie tellement, de cette trainée suceuse de tout-à-l'égo, que j'ai occulté la récente publication de ma contribution à une anthologie de rock d'ici.
Là :
http://les-bruits-magiques.blogspot.fr/2015/03/artistes-divers-le-rock-dici-volume-5.html
et je voudrais maintenant me vanter de l'avoir tue ?
Quelle honte.
J'aggrave mon cas :
j'avais encore assez de cartouches pour nourrir un second opus.
Dont acte.
Moins indispensable, même vu de ma fenêtre, quelques pépites quand même, bien que ça tire sur la variété et le n'importe naouak.
Henri Salvador, par exemple, n'a jamais été très rock (sinon dans les années 60) mais sa chanson sur "les voisins", appartenant à sa période disco-infamante, c'est carrément punk, dans l'esprit en tout cas.
De la même façon, Jacques Brel ou Ray Ventura n'ont jamais été classés de leur vivant au rayon "rock" dans les bacs des disquaires, me diront les puristes.
Le rock, c'est une question d'Esprit, leur répondrai-je malicieusement, et que Ma Volonté soit Fête, si elle sait garder des dimensions modestes au sein de ces colonnes trop souvent endeuillées.
Et tout dans cette sélection est ainsi Allah venant.
Voilà voilà.
En bon chercheur d'or, je vais pas cracher dans la soupe, vu que je la rebois après.
C'est du propre.
Je m'en méfie tellement, de cette trainée suceuse de tout-à-l'égo, que j'ai occulté la récente publication de ma contribution à une anthologie de rock d'ici.
Là :
http://les-bruits-magiques.blogspot.fr/2015/03/artistes-divers-le-rock-dici-volume-5.html
et je voudrais maintenant me vanter de l'avoir tue ?
Quelle honte.
J'aggrave mon cas :
j'avais encore assez de cartouches pour nourrir un second opus.
Dont acte.
Moins indispensable, même vu de ma fenêtre, quelques pépites quand même, bien que ça tire sur la variété et le n'importe naouak.
Henri Salvador, par exemple, n'a jamais été très rock (sinon dans les années 60) mais sa chanson sur "les voisins", appartenant à sa période disco-infamante, c'est carrément punk, dans l'esprit en tout cas.
De la même façon, Jacques Brel ou Ray Ventura n'ont jamais été classés de leur vivant au rayon "rock" dans les bacs des disquaires, me diront les puristes.
Le rock, c'est une question d'Esprit, leur répondrai-je malicieusement, et que Ma Volonté soit Fête, si elle sait garder des dimensions modestes au sein de ces colonnes trop souvent endeuillées.
Et tout dans cette sélection est ainsi Allah venant.
Voilà voilà.
En bon chercheur d'or, je vais pas cracher dans la soupe, vu que je la rebois après.
C'est du propre.
samedi 4 avril 2015
Le Père Yvon en Inde
Avec sa tronche de Tintin rangé des voitures après le décès de Milou, le Père Yvon était un personnage haut en couleurs.
Il fut brancardier pendant la Grande Guerre, aumônier des terres-neuvas, curé révolutionnaire (s'il n'eut point été Moine, il eut été Rouge) et mille autre choses encore.
Lors de la confection du documentaire qui lui fut consacré, patiemment rapiécé à l'aide de documents d'archives, j'avais recherché plein de musiques traditionnelles indiennes pour coller sur sa période Bangalore; en effet, dans les années 20 il avait tellement mis la fièvre insurrectionnelle en Bretagne que la hiérarchie catholique avait cru le neutraliser en l'envoyant évangéliser les Hindous, où il recommença à mettre le feu partout en s'insurgeant contre le système des castes, la doctrine de la réincarnation et de la dette karmique, qui justifie par avance une stratification sociale immuable où nulle lutte des classes ne peut faire bouger les lignes de l'oppression (castes hautes contre castes basses, Brahmanes contre Intouchables)...
...et puis finalement la plupart des séquences ont sauté au montage.
...et puis finalement la plupart des séquences ont sauté au montage.
Y'avait deux réalisateurs sur le coup, la production avait un peu merdé, et le montage a duré tellement longtemps que certains des interviewés, qui avaient connu de visu le père Yvon, mort au début des années 50, ont fusionné avec le grand Tout pendant la post-production.
Ils n'étaient plus de la toute première fraicheur, comme on dit.
Ils n'étaient plus de la toute première fraicheur, comme on dit.
Ca ne s'invente pas.
Et je suis resté avec ma bande originale d'un film indien qui n'existait plus dans sa version 5.2.
L'occasion de se replonger dans ces mélopées issues de voies purement dévotionnelles:tablas, sitars et gémissements.
Voici cet oeuf de Pâques.
Le Père Yvon fut lauréat de la Société d'Encouragement au Bien.
Pour le mal, nul besoin de sponsor, et encore moins de majuscule.
http://www.mediafire.com/download/hs75td43rod0cki/Le_Père_Yvon_en_Inde.zip
jeudi 2 avril 2015
Michael Brook with Brian Eno & Daniel Lanois : Hybrid (1985)
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