A Noël je me suis fait offrir par mon frangin une anthologie d'oeuvres de Theodore Sturgeon.
Ca fait longtemps que j'avais envie de relire Sturgeon, qui m'a beaucoup marqué à l'adolescence.
Ca fait longtemps que j'avais envie de relire Sturgeon, qui m'a beaucoup marqué à l'adolescence.
Parmi les récits du recueil, Les plus qu'humains conte l'histoire d'un groupe d'anormaux constitué d'un bébé mongolien au génie prodigieux, de deux jumelles pouvant apparaître ou disparaître à volonté, d'une petite fille dotée de pouvoirs télékinétiques et d'un idiot de village. Solitaires, ils ne sont rien, mais réunis, ils parviennent à constituer une entité — l'Homo Gestalt — qui représente un échelon supérieur de l'évolution humaine.
Un grand nombre de ses nouvelles mettent en scène des personnages immatures (ce que lui avait reproché d'être sa première épouse...) connaissant la solitude absolue de ceux qui sont différents. Et ses multiples déboires conjugaux ont, de toute évidence, inspiré beaucoup de ses histoires de couple, où il a souvent abordé le thème de l'infidélité.
Un grand nombre de ses nouvelles mettent en scène des personnages immatures (ce que lui avait reproché d'être sa première épouse...) connaissant la solitude absolue de ceux qui sont différents. Et ses multiples déboires conjugaux ont, de toute évidence, inspiré beaucoup de ses histoires de couple, où il a souvent abordé le thème de l'infidélité.
Mais, paradoxalement, le dépressif Sturgeon a écrit une oeuvre optimiste, où il a réussi à nous transmettre sa foi en l'humanité. Certaines de ses nouvelles apparaissent d'ailleurs comme de véritables contes philosophiques avec une morale. Il a lui-même évoqué son désir de faire oeuvre utile en écrivant ce qu'il appelait de la « connaissance-fiction ».
Alors qu'une actualité black et mortifère célèbre lugubrement "Les Moins qu'humains", roman que n'a pas écrit Sturgeon mais que Houellebecq pourrait torcher sans problème s'il était d'accord pour être délocalisé en banlieue, et qui conterait la pathétique dérive de ces Boulets enthousiastes à l'idée de nous ravaler au rang du borborygme et de nous faire redescendre quelques barreaux sur l'échelle de l'évolution humaine, je vous propose une joyeuse galette de doom, mélodieuse et pleine d'entrain, pour célébrer l'an neuf, heu, quinze... qui vient de commencer de façon tellement navrante que chez moi, il fait un temps à écouter du doom.
L'album de Earth, "Primitif et mortel", c'est rien de le dire.
Combien d'abrutis avec des fusils d'assaut faut-il pour mettre la démocratie par terre ?
Pas beaucoup.
Et comment la préserver sans avoir à dessouder ceux qui la combattent ?
En empêchant le système de les produire.
Risquons une analogie avec le monde économique, empruntée à un célèbre inconnu des années 70 (J’espère que Bernard Maris m’entend, de là où il est) :
« Que pourrait-il y avoir de plus idéalement anarchique que le commerce international ? Aucune loi ne saurait lui être imposée qui ne viole les souverainetés nationales. Dans le commerce entre nations, toutes les machines sont pleinement autorisées à concurrencer tous les hommes, et à se faire servir par une main-d'oeuvre aussi mal payée qu'il est permis d'en rêver : il n'y a pas de S.M.I.C. international. Libérer ce commerce, c'est rendre les peuples impuissants à se protéger ni des machines ni de la misère de leurs voisins. Les nations qui, comme l'Amérique, l'Allemagne ou le Japon, ont de l'avance technique, sont cordialement invitées à gagner de l'argent en saccageant les marchés de leurs voisins et à prendre ainsi, par autofinancement, une avance technique plus écrasante encore. Soumis à un mécanisme autodérégulateur, les échanges entre nations faibles et fortes deviennent de plus en plus unilatéraux en attendant de devenir impossibles. Malgré quoi nous assistons à des orgies de «GATT» et de manipulations financières expressément calculées pour nous ruiner tous et pour rendre plus écrasante encore la nation qui, déjà , écrase et spolie toutes les autres. Les puissants se dépensent pour «élargir les marchés» et pour aggraver les déséquilibres en les finançant. Puis ils sont congratulés, admirés et récompensés de toutes les façons ! »
Hé bien la démocratie, c’est un peu le S.M.I.C. international de la politique.
Il est difficile de l’imposer à ceux qui n’en veulent pas, ou qui ne peuvent l'accueillir chez eux pour des raisons historiques, sociales, religieuses...
Bref, on n'est pas rendus.
Du coup, je réécouterais bien le Deadly Weapons de Minimal Compact.
Ca sera pour plus tard.
http://exystence.net/blog/2014/08/27/earth-primitive-and-deadly-2014/