jeudi 7 janvier 2010

Moondrive - Genius Party (2007)

Moondrive, fusion du manga et de Mutafukaz
(la bédé française qui va être produite par les japs !)


Issu de l'omnibus (je ne savais pas que ça s'appelait comme ça, et ça m'évoque surtout une séquence de mon ami Totoro) et très inégal Genius Party, Moondrive est un court métrage aussi hallucinant que ses petits camarades, mais en plus, très réussi !- j'ai cru y déceler la patte d'un européen, mais il semble que ce soit une de ces damnées faces de citron qui se soit laissée contaminer par la culture franco-belge ; bon, il y a bien des frantsouzes qui se font empapaouter par les tibétains, hein...
Du Studio 4°C, on regardera über alles Mind Game et Amer Béton, psychédéliques, oniriques et pour tout dire grantmorrissoniens.
Par contre, "le manchot mélomane" de Nicholas de Crécy, annoncé comme le seul apport non-jap à Genius Party, semble faire partie de ces films qu'on n'oublie jamais parce qu'ils n'existent que colportés par la web-rumeur, modernes avatars de l'arlésienne.
un film imaginaire de De Crécy ?

le film au format mkv, à visionner avec vlc :

http://www.megaupload.com/?d=FDO4TGZ4

mercredi 6 janvier 2010

xtc - nonsuch (1992)



Autre oubli scandaleux de ce sépulcre, (c'est pas parce que je suis mort que je vais fermer ma gueule) l'opus très pop de ce groupe au parcours exemplaire - punkitude alambiquée, rédemption pop, puis silence assourdissant suite à dissolution dans la stratosphère des Meilleurs Absents - aussi magnifiques et intouchables que s'ils étaient morts dans le crash du premier épisode de Lost, avec tous ces scénaristes impuissants du ciboulot, merci d'avance.
En France, les membres d'XTC ont inspiré et produit le meilleur de Luis Trio, à savoir leur album "L'homme aux mille vies". Et je n'ai pas trouvé d'encodage correct de Nonsuch dans les estaminets faciles d'accès, dont acte.

dimanche 3 janvier 2010

La fin de tous les disques de rock : Trio - Da da da (1981)


Avec une économie de moyens qui 30 ans plus tard force toujours le respect, ces boches issus de la mouvance new wave ont poussé leur petite chansonnette tristouille, à la fois dépressive et sarcastique, sur trois notes de farfisa et une caisse claire. Alors que les teutons n'étaient connus que pour l'invention de la bière et les groupes pénibles de métal lourd, les 3 membres du Trio (ach ach) connurent avec leurs minimalistes ritournelles un succès planétaire, fredonnant leur constat terrifiant du désarroi occidental sur de petites mélopées entêtantes et décomplexées ("Ich lieb dich nicht du liebst mich nicht, Da da da", punaise c'est dur à taper)
Un peu comme si le Godard première manière avait vendu sa caméra contre un micro pour des comptines acides et existentialistes, mais tout cela ne vous sera accessible qu'à condition d'entraver un peu la langue de Goethe (niveau débutants, quand même)
L'autre jour j'ai voulu réécouter l'album original, qui est resté affreusement collusionné dans le réduit de mon esprit à des amourettes déglinguées et cendreuses, et pas moyen de remettre la main dessus sur le web, qui n'en offrait que d'infâmes remixes.
Heureusement, il y a quelques années à Stuttgart un mien ami m'avait recraché le vynile vintage sur 2 galettes qu'il me gravait à la main avec son casque à pointe et sur lesquelles il restait de la place, un Raoul Petite et un Zebda. Quand de ceux-là il ne restera rien, on fredonnera toujours Da da da d'un air idiot et compassé.
Ne me restait plus qu'à tronçonner et renommer les fichiers, armés de soundtrack pro, de l'érudition de Discogs et de la légendaire patience de ma moitié quand j'ai dit que j'allais faire du repassage un samedi matin.
Un mot encore sur l'adjectif minimaliste, qui pour moi désigne inconsciemment des artistes qui auraient les moyens d'écrire des symphonies mais réduisent tout à feu doux jusqu'à obtenir des bonsaïs de chansons, c'est un terme un peu impropre car ici on sent bien que l'ambition ne va guère plus loin que les trois accords jetés en vrac dans la cire chaude.
J'ai titré l'article "La fin de tous les disques de rock" parce que c'est grâce à celui-ci que j'ai compris qu'il était vain d'enjoliver ma vie intérieure des dérisoires enluminures que les petits bougnats de la musique anglo-saxonne me proposaient. Grâce à Trio, on voyait l'os, et il n'était plus temps de tergiverser.

samedi 2 janvier 2010

la fin de tous les comics : The Punisher "the end" Garth Ennis - Richard Corben, 2005




J'ai l'estomac solide, et d'habitude j'aime bien Corben, mais là c'est too moche : ignorant tout du travail de Garth Ennis, je me suis dit que c'était l'occasion de mourir moins con, mais le Punisher semble un triste avatar non-parodique de Chuck Norris, et cette ultime épopée le voit parcourir une Terre agonisante, cracher à la gueule de son dernier frère, tout Judas qu'il fût, massacrer les derniers nantis terrés dans le dernier abri anti-atomique et finalement mourir des suites de ses blessures en regrettant son lointain passé à un arrêt de bus.
Ah ça, pour spoiler les nazeries on est là.
Un abîme dispensable, donc.
un mot de notre sponsor (qui ne les mâche pas)

mercredi 30 décembre 2009

ars longa, vita brevis

J'ai regardé Jusqu'en Enfer de Sam Raimi et je suis assez d'accord avec mon fils et le critique de Chronic'Art pour trouver cela raté.
D'une manière générale je me retrouve assez en confluence avec cette bande de branchouillés parigots qui finiraient chez moi cloués sur la porte d'une grange.
D'ailleurs, le lendemain j'ai regardé Frozen river et crac, pile poil comme Chronic'art.
Et leur critique de AntiChrist de Lars Von Trier m'a semblé si intelligente que ça m'a dissuadé de le regarder. L'an prochain, je me contenterai de lire leur canard, je gagnerai un temps précieux sur celui qu'il me reste à vivre.

mardi 29 décembre 2009

Richard Corben - Monde mutant (1983)


un des meilleurs Corben dans mon panthéon personnel, avec Den et Jeremy Brood : sa maitrise totale et très personnelle de l'aérographe dans le style pompier où il excelle, et les scénarios de Strnad, toujours efficaces.

http://www.megaupload.com/?d=LNFVMNXF

dimanche 27 décembre 2009

The the - Infected : the videos (1986)

En 1986, l'album de The The marqua l'apogée de la carrière de Matt Johnson.
La remarque "Many of the tracks carried on with Johnson's main topics of his feeling of alienation from society as all whole and the melancholy that this generates in young males." concourt pour le prix de l'euphémisme 2012.
Non seulement la bande de tarés avec qui je faisais de la vidéo dans les combles d'une école maternelle de la banlieue parisienne écoutait le disque en boucle en buvant sec et en fumant la chandelle par les deux trous, mais j'avais acheté la VHS des vidéos de l'album, et puis je l'ai prétée à un gars qui est parti monter Taxi Video Brousse sans me la rendre.

A côté de ces clips, Fellini est un cinéaste d'une rare sobriété.
Et on comprend que Matt se soit brisé les dents et cassé les ailes sur les récifs du business sans devenir ni le Bono bis, ni le Muse pas drôle au titre desquels il avait toutes les aptitudes pour parvenir.

http://en.wikipedia.org/wiki/Infected_(album)

http://en.wikipedia.org/wiki/The_The