Affichage des articles dont le libellé est les livres de la vache qui lit. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est les livres de la vache qui lit. Afficher tous les articles

mercredi 15 août 2012

Heilman 1/6

C'est Jerry Frissen qui en parlait sur son blog (aujourd'hui disparu, ILS y ont veillé...) en disant qu'aujourd'hui on ne pourrait plus éditer une chose pareille.
Pour les branleurs que nous étions en 77, c'était incroyable de lire ça en écoutant les Sex Pistols, le Monde Se Chargeait de Sens !










samedi 26 mai 2012

Ashe Barrett #1 en direct live

A la demande d'un nombre premier et incalculable d'1 lecteur qui m'a gentiment signalé la disparition du fichier, je reposte le premier fascicule des aventures cultissimes d'Ashe Barrett.

A l'heure où chacun peut forger sa propre mythologie sur le Net, vaut-il mieux se mettre un doigt dans le culte que dans l'oeil ?

La question reste posée.



























dimanche 15 avril 2012

Les Beaux Livres de la Vache Qui Ouit : Les Insolitudes II - Vincent Hardy (1984)

Il y a sans doute chez Vincent Hardy, comme chez beaucoup d'autres z'humains, l'espoir toujours déçu mais resté vivace de trouver le secret du sens de la vie dans un vieux grimoire, et éventuellement de l'avoir écrit lui-même.
On sait que Blaise Pascal gardait à même la peau le manuscrit du texte qu'il avait écrit suite à la révélation mystique qu'il avait "reçue" après un accident de carrosse.

Dans la relecture que fait ici Vincent Hardy du fameux pari de Pascal, ou dans ses "textes du Sahib", il y a un peu de cette tentation de l'accès à une Vérité Véritablement Vraie, dynamitée de l'intérieur par une ironie minimaliste, car Vincent s'inscrit clairement dans la lignée des artistes maudits aux ailes brisées alors y peuvent même pas voler, tentation à laquelle succombera avec plus de succès public Bernard Werber dans l'Encyclopédie du Savoir relatif et absolu bien qu'elle soit un tissu de mensonges habilement stratifiés, et que Jacques Dartan poursuivra sa vie durant avec son Cours d'initiation à l'Orthologique.

On en trouve aussi d'autres occurrences ici ou là.

Jean-Luc Mélenchon lui-même n'est pas à l'abri, mais de mémoire, c'est Nietzsche qui a le mieux réussi à incarner la langue des prophètes avec son Zarathoustra.




vendredi 13 avril 2012

Les Beaux Livres de la Vache Qui Ouit : Les Insolitudes - Vincent Hardy (1984)


Au restau ouvrier du midi, pour je ne plus quelle raison sais, un collègue me tend son téléphone portable pour que j'y consulte la liste des services ou que je le compare avec le mien, qui date du Crétacé, mais c'est normal, j'ai demandé au vendeur un téléphone pour téléphoner seulement. 
Sur l'écran à cristaux solides de son concentré de technologie, produit phare de 80 millénaires d'hominisation, s'affiche l'icone d'un héros méconnu de BD que je reconnais entre Emile : Ashe Barrett.
Je m'étonne de ce retour du refoulé, perdu dans les limbes de l'inoubliable.
J'interroge mon collègue, prolo du pixel à peine trentenaire : comment connait-il ce personnage de BD issu d'un lointain passé et réservé à une élite aujourd'hui disparue de la surface de la planète ?
Il me regarde sans comprendre la portée de la question :
quand on a intégré le fait que 2 + 2 = 4, on oublie le nom de l'instituteur qui nous l'a inculqué.
Et me rétorque derechef que tout petit, déjà...
Je comprends que je n'en tirerai rien, il est acquis à la cause.
Le monde se divise en deux catégories, ceux qui connaissent Vincent Hardy, et ceux qui ne le connaissent pas encore.
Soufflé par la coincidence, je prends l'engagement de mettre en ligne ces trésors oubliés de Vincent Hardy que sont les premières versions de Ashe Barrett et des Insolitudes.

vendredi 6 avril 2012

La Murge - Person/Ptiluc sans Ptiluc (1986-93)



Au fil des Zans, tout en m'enfonçant dans la nuit obscure de l'alcool comme un clou dans la fesse gauche, j'ai grabouillé des crobards pour la Murge, que Luc n'a pas repris dans l'album.
Je ne sais pas si on peut parler de bon et de moins bon dans ce qui m'apparait aujourd'hui assez loin de moi, toutes tendances confondues (à part la clope et l'ordi...), mais si je peux pas publier ici mes fonds de tiroir, je sais pas qui c'est qui va s'y coller.

 Comme j'ai réussi à redémarrer mon scanner à partir d'un disque externe sous Mac Os X.5.3, je vouas pas pourquoi je me gênerais.
Qui c'est qui commande, ici ?
Le même qui payait jadis des tournées...




jeudi 5 avril 2012

[ Repost ] La Murge - Person/Ptiluc (1993)


Problèmes :

-Si je me pirate, est-ce que je m'inculpe ?
-Pour complicité de recel d'abus de boisson ?
-Est-ce que Ptiluc va se porter partie civile ?

Ah là là, c'est compliqué, la vie.
D'autant plus que cette édition est augmentée d'inédits que Luc n'a jamais voulu dessiner...
mais ils ne seront en ligne que demain.
Dans cette attente, si l'album vous plait, je ne saurais trop vous suggérer de l'acheter, ça se trouve encore en magasin, et à l'époque de la sortie, on n'en a vendu que 7000, ce qui était un petit tirage pour l'époque, même si maintenant, ça serait un méga-succès de librairies (tant qu'il en reste)
Scans réalisés par SkandeuTravioll®

http://www.mediafire.com/?ihuvb18i5b2to7j

samedi 24 mars 2012

Les beaux livres de la vache qui lit : Ashe Barrett # 1



Tiens, puisqu'on en est à parler d'actualisation de potentiel, évoquons le cas Vincent Hardy.
Vincent Hardy ne finira sans doute jamais d'écrire la véritable histoire de Ashe Barrett.
Nous voilà donc éternels orphelins, on s'en doutait un peu, mais c'est l'occasion de se rappeler que le lien de l'attachement pend dans le vide.
C'est dommage, ça partait bien.
Vincent Hardy bénéficie de circonstances exténuantes, mais c'est pas une excuse.
Il vaut mieux faire envie que pitié, et à tout prendre, ne pas se préoccuper du regard des autres, à moins qu'on soit un tueur psychopathe dans le viseur d'un tireur d'élite du GIGN, mais il est alors bien tard pour refaire ses choix.
Les rares éléments biographiques collectés auprès de sources plus que douteuses ne permettent pas de reconstituer un parcours erratique, rendu d'autant plus malaisé que les vents karmiques soufflent assez fort à cette altitude où l'on tutoie les Géants de la Pensée Humaine.

Pour commencer, Vincent Hardy naît difficilement chez sa tante de Bujumbura, au Burundi, car sa mère avait dû s'absenter, prétextant des courses à faire, parce que ça mange beaucoup à cet âge-là.

Une des rares photos de Vincent Hardy bébé, entre son oncle et sa tante.

Plus tard, il est asséché émotionnellement sur le rivage de cette mère morte à marée basse, dont il apprend accidentellement qu'elle est décédée avant sa naissance, bien qu'elle ait tout fait pour lui cacher ce secret de famille.
Il est élevé à la force du poignet par un oncle incarné, rendu tétraplégique à la suite d'un bête saut dans une piscine vide, comme dans une célèbre chanson de Raoul Pitètre, oncle à qui il obéit dorénavrant au doigt, et surtout à l'oeil.



Quelques ouvrages écrits par son oncle, 
manifestement sous l'influence d'anti-inflammatoires périmés,
mais qu'est-ce que vous voulez, en Afrique on fait avec ce qu'on a, 
qui exerceront une forte influence sur le développement ultérieur de l'adolescent tourmenté.

Plus tard, il s'engage dans les commandos parachutistes, ce qui forgera sa personnalité de grand solitaire paranoïde, et donnera à son alter héros ce caractère décidé et risque-tout, surtout quand il s'agit de faire un choix erroné en situation d'urgence, don qui s'acquiert précocement et ne se perd que difficilement et presque par inadvertance, parce que même si on le laisse sur le siège à côté dans l'autobus 28 et qu'on fait mine de descendre à l'arrêt suivant, il se trouve toujours un Bon Samaritain pour vous faire remarquer que vous oubliez votre paquet, et tout est à refaire.
Plus tard encore on le retrouve inscrit à l’Institut Saint–Luc de Mons en section Arts Graphiques, et c'est difficile de comprendre pourquoi et comment, mais avec un coco comme ça vous imaginez bien que les contradictions inhérentes à l'être humain sont poussées dans leurs ultimes retranchements.
A la suite de quoi, et sans autre forme de procès, cette édition inédite dans le monde mondial, antérieure à l'album paru sous le titre "les 12 travaux d'Ashe Barrett" dans les années 8o chez Vents d'Ouest, est vendue à la main et sous le manteau sur le campus de Louvain-la-Neuve, ce qui n'est guère pratique, surtout quand la froidure condamne aux moufles pour éviter les engelures de poitrine, et on se l'arrache sans doute fort peu, vu sa teneur hermético-déroutante, pourtant indéniablement innovante et originale dans le domaine de la figuration narrative.
Encore plus tard  mais pas tout à fait le demain d'hier, une si belle aventure s'évanouit au milieu de nulle part comme le mirage d'un désert peut apparaitre au soiffard sur le plafond d'une oasis, alors que je ferais mieux de balayer la poutre que j'ai présentement empalée dans l'oeil de boeuf de ma porte.
L'Homme et Son Oeuvre inachevée retombent alors dans un oubli prématuré, et même Vincent Hardy a totalement perdu la mémoire de qui il était du temps d'Ashe Barrett, sauf s'il a revu entretemps le Angel Heart avec Mickey Rourke et que ça lui a provoqué une anamnèse (= amnésie de l'oubli), mais c'est statistiquement improbable.
Aujourd'hui, qui est enfin le demain d'hier et le hier de demain, il est illustrateur de livres pour enfants.

Voilà, vous savez tout ce que j'en sais, c'est à dire pas grand chose.
On peut redécouvrir avec une incrédulité croissante et une stupéfaction sur laquelle le temps n'a pas prise, l'enculé de sa race, le début de l'Oeuvre d'Ashe Barrett, sorte d'Homme Sans Qualités à la Robert Musil qui aurait fumé la moquette plus que de raison, et qui en subirait les conséquences dans un univers légèrement gauchi mais à forte présence policière, ce qui n'est pas plus paradoxal que le reste, tout en restant très attaché à sa crispation identitaire d'antihéros post-moderne rêvant d'aventure dans un monde où il est né un peu trop tard pour ça, bien qu'il soit doté d'une très riche vie intérieure, alors ça compense un peu.
http://bayfiles.com/file/4Y5t/NwG7f8/ashe_barrett_1.zip

http://bayfiles.com/file/5cnR/BEwPKY/AB2.zip

Qu'est-ce que j'oublie? ben de saluer dans l'allégresse et la dignité retrouvées là où on les avait laissées, la naissance de ce nouveau babylabel littéraire autoproduit, en souvenir des Editions Nallet-Boisrunvert, fruit d'une initiative privée de moyens mais dotée d'une mémoire de pachyderme et des clés du bureau pour pouvoir scanner sans nuire à la productivité de l'entreprise, alors que tant d'éditeurs indépendants et de libraires émérites ferment leurs portes après avoir mangé toute leur poussière.