samedi 28 février 2015

Les tribulations quantiques de John Scofield (II)

Mon premier haïku hypertexte
par John W, classe de 4ème B

Telle l'élémentaire particule,
jadis vantée par Houellebecq,
le jazzman au phrasé si sec
s'acoquine à Gov't Mule.

Le principe d'incertitude, qui veut que Scofield soit là où l'on ne l'attend pas et que l'on ne puisse mesurer ni sa masse, ni sa vitesse, est ici pleinement réaffirmé dans sa radicale altérité.

Et je vous épargne pour l'instant les conséquences sur l'effet de spin, entièrement imputables au paradoxe Einstein-Podolsky-Rosen, mais vous ne perdez rien pour attendre.


http://exystence.net/blog/2015/01/25/govt-mule-featuring-john-scofield-sco-mule-2015/ 

vendredi 27 février 2015

Les tribulations quantiques de John Scofield contre le principe d'indétermination d'Heisenberg

En octobre dernier, je suis allé voir Bill Frisell et John Scofield en concert avec ma chérie.
J’aime bien Bill Frisell, guitariste aérien et faussement naïf, quand ses disques s’aventurent vers le jazz mou et saturé plutôt que quand il déflore l’americana ou revisite l’histoire des musiques populaires qui font fureur chez les bouseux de l'Arizona juste après que ceux-ci aient inventé le ramasse-courges, dont la culture sauve de la famine une grande partie de la population en offrant des ressources supplémentaires à des familles qui en ont besoin.

Quand à John Scofield, j’avais retenu sa contribution endiablée à l'album The Man with the Horn de Miles Des Vices. 
Pour tout vous dire, en achetant les billets, je l'ai un peu confondu avec Mike Stern. 
Après enquête, c'est Mike qui jouait de la cornemuse nucléaire sur The Man With The Horn.
Scofield, lui, jouait sur Star people, le petit farceur; mais je ne l'ai appris que bien plus tard. 
Trop tard ? 
Les lecteurs auraient sans doute rectifié d’eux-mêmes, mais je n'en avais pas sous la main. 
Je ne suis pas comme l'Odieux Connard, qui persuade ses thuriféraires de l'accompagner au restaurant pour y assouvir son besoin de reconnaissance du ventre.

John Scofield, j’avais quand même écouté son dernier disque avant d’y aller, parce que dans un monde où l'on a tôt fait de périr de surinformation, on aurait tort de s'en priver avant la prochaine Blitzkrieg de l'Armée Electronique Syrienne.
Bref. 
Surplombant au balcon un parterre de notables de la semaine, nous assistâmes un peu gênés (il est gênant de surplomber les génies quand on se croit malin de s'affranchir de ses déficiences en s'en réclamant, d'autant plus quand on va voir n’importe qui en croyant que c’est quelqu’un d’autre, comme ce sinistre imbécile de Rémy Gaillard) à un double set à fleurets et médiators mouchetés, élégant et propret. 

L’acoustique de la Cité des Congrès laissait à désirer, (le son était flou !) on était mal placés, ça sonnait moins bien en live que sur disque, les artistes étaient loin d'être des publicités vivantes pour le téléchargement illégal, mais heureusement, ces vieux jazzmen, quand ils sentent qu'ils jouent en pays conquis, ils font des tout petits sets de 70 minutes, et finalement c’est vite passé, en tout cas c'est ce qu'on se dit une fois que ça s'est passé.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça n'a pas enthousiasmé ma femme, surtout le passage où Scofield étouffe son bébé dans un interminable solo de sacs plastiques, elle a de très bons amis qui sont d'anciens bébés et elle a trouvé ça un peu stigmatisant, et si je cherchais à me concilier ses grâces, l'entreprise semblait mal engagée et pour tout dire frisa sur le moment le dépôt de bilan et le râteau du siècle, j'en serais quitte pour dormir à l'auberge du cul tourné, mais n'anticipons pas.

Heureusement, en première partie Bill Frisell était entré de plain-pied dans son âge spatial, et mon intention de départ était bonne, pacificatrice et républicaine, c'est important pour une femme, surtout la mienne, donc au final elle ne m'en tint pas rigueur au delà d'une période probatoire de trois mois après les faits durant lesquels je fus tenir de dormir sur la télé du salon.

Quoiqu'il en soit, John Scofield conclut ce soir-là sa prestation au tarif syndical par une version instrumentale d'une chanson issue du patrimoine country américain qui se grava dans mon oreille sans ressortir par l'autre :
"Just A Girl I Used To Know", de Jack Clement.
On comprendra aisément pourquoi ce rappel inspiré me mit la puce à l'oreille, en s'infligeant les 128 versions que j'en ai approximativement visionnées sur Youtube, la chanson en question évoquant sans tabous la pudeur légendaire des vieux cowboys à propos de leurs anciennes conquêtes de l'Ouest.

Contentons-nous pour l'instant de l'originale, aux lyrics ô combien explicites.

Voir également la version de Scofield, au milieu de laquelle il dérape élégamment (ou pas) dans l'indétermination chère à Heisenberg, surfant avec des bottes en caoutchouc sur le fil du rasoir de la désorientation de la personne âgée dépendante de ses royalties pour continuer à survivre vaille que vaille dans un monde incrédule où le cauchemar a déjà commencé.



Et au bout du compte, mêmes si les pires choses ont un début quand les meilleures ont une fin, et quand j'eus fini par faire un débriefing de cette soirée traumatisante pour prendre le taureau par les cornes tout seul comme un chien devant mon ordinateur, à déterrer tant de trésors que si j'avais eu une queue je n'aurais pas hésité à la remuer dans mes plaies, il s'avéra que la version de "Just A Girl I Used To Know" qui nageait au dessus du panier avait réalisée par un obscur hantiste de Youtube, peu désireux qu'on reconnaisse lui aussi son lancinant besoin de reconnaissance puisqu'il l'interprète dissumulé derrière le facétieux pseudonyme de Wank Hilliams, et sans mettre sa tête dedans, au contraire de la plupart des viméistes dont je tairai le nom, ils me reconnétron.




Le billet du petit érudit :

Par une bizarrerie néo-conspirationniste dont ces damnées faces de citron ont le secret, la version de Scofield de « Just A Girl I Used To Know » n’est disponible que sur le pressage japonais de l’album « A Moment's Peace ». Autant dire que même sur What CD, on l'a dans le baigneur.

Le coin du petit scientifique :

Le principe d'incertitude (ou principe d'indétermination) énonce que, pour une particule massive donnée, (et John Scofield remplit parfaitement cet unique critère), on ne peut pas connaître simultanément sa position et sa vitesse avec une précision supérieure à un certain seuil.
Seuil qui semble avoir été franchi au cours de la rédaction du présent article, pendant laquelle il faut toutefois signaler qu'aucun lycéen qui aurait posté sur un réseau social des messages de «tolérance et de laïcité» n’a été sévèrement molesté par d'autres élèves dans le garage à vélo de l'établissement scolaire en question.

La notule bibliographique non exhaustive :

1/ La nouvelle Encyclopédie de Masse
2/ déjà le tome 2 de Federal Bureau of Physics

jeudi 26 février 2015

La Cigarette du Soir et l'Effet Papillon



Après avoir regardé ce court mais trash, je me suis dit dans ma ford intérieure :
aucun danger que ça m'arrive : la fenêtre de mon bureau est au rez-de chaussée, elle donne sur le jardin, et mes poules n'ont pas le permis.
En plus, j’ai vu le chiffre ce soir aux infos : le cancer du poumon, c’est 29 000 morts par an en France, quand même.
On est balèzes.
Les djihadistes peuvent bien aller se rhabiller, et la Scyerie mettre la clé sous la porte.
Bonjour chez vous, tas de branleurs.
Revenez quand vous saurez bosser.
Mais ça sert à rien de s'énerver, ni de sombrer dans une vulgarité stigmatisante.
Je fumerai les autres ici demain soir :
https://www.youtube.com/channel/UCzybjW26GnF-KLTbTc2NrwQ

mercredi 25 février 2015

Graisse : les tas de grasses (pour 100 jours seulement !)

Enfin une bonne nouvelle propre à me sortir du bourbier spirituel post-Charlie :
Mélenchonpoulos vient d'être élu à la tête de la dette grecque.
Il envisage de proposer à Angela Merkel le remboursement de celle-ci en TEF (Tonnes Equivalent Féta), sous réserve d'un rééchelonnement sur 100 millions d'années.


Ouééé !

Blasphémator® est ravi de pouvoir se réjouir de cet heureux évènement, en compagnie de son vieux pote Paul, aka Jean-Marie dépasse les borgnes, aka Zorbec le Grave.


Mélenchon, le vrai, a  lui aussi retrouvé la foi.

mardi 24 février 2015

Le Charlithon : un succès en demi-teintes

Je ne sais pas si Reporters sans frontières a demandé son avis à Maxime Le Forestier avant de recycler sa reprise de Brassens de "Quand les cons sont braves".
Le clip a manifestement été monté à la hache par le Boucher de Varsovie, mais c'est efficace.
Mais la chanson intégrale et sans images est encore plus chouette, il faudra que je la reprenne en doom metal et en arabe.

54 000 vues, c'est peu, comparé aux 133 000 récoltées par Francis Lalanne, qui s'autoparodie une fois de plus sans complaisance aucune. 
Mais quand il écrit ces rimes riches :
"La vraie victoire du Barbare, c'est de me transformer en Barbare (...) Que font parmi ceux qui défilent / Et tout en tête de la file / Ceux qui dans le cul nous l'ont mis ?", Blasphemator® ne peut pas s'inscrire en faux. 
Le reste de sa complainte n'est malheureusement pas du même tonneau, tonneau qui, de plus, souffre chroniquement d'un défaut de joint d'étanchéité émotionnelle.



Candidat rêvé du Charliton (Grand prix du Jury Au cul Monique pour la qualité blasphématoire de l'ensemble de son oeuvre), Hubert-Félix Thiéfaine, lui, s'est contenté de s'en aller ce soir, paisible et silencieux, au bras de la première beauté vierge tombée des cieux, et il plafonne à 88 vues.
A vous les studios.



lundi 23 février 2015

Adrian Belew - Desire Caught By The Tail (1986)

Celui-là, je pouvais difficilement le laisser passer.
Rien que le titre, ça m'interpelle au niveau du vécu.
Ensuite, et néanmoins d'abord, parce que Adrian Belew fut le chanteur pas du tout charismatique de la 9eme incarnation de King Crimson.
Enfin, et toujours d'abord, parce que ma mère s'appelait Adrienne, et que dans l'intimité, il m'arrive d'appeler ma compagne "Bilou", en souvenir d'un chien éponyme croisé au lac de Créteil avant Jésus Christ.
Etonnant, non ?

PS : si vous trouvez la pochette moche, attendez d'avoir écouté le disque.

http://www.israbox.net/1146554860-adrian-belew-desire-caught-by-the-tail-1986.html
Pas de doute, dans ses oeuvres solo, il vaut mieux réécouter Lone Rhino 
(le faux frère d'Otto, qui lui n'est pas en voie de disparition)

dimanche 22 février 2015

Lancinances & Lutherianisme (II) : Luther Soundtrack (2013)

Luther, c'est de la pornographie spirituelle (à ne pas foncondre avec le porno spirituel comme essayait d'en faire Russ Meyer avant d'être abattu, et ça m'étonne que Mel Brooks ne se soit pas engouffré dans la brèche à grand coups de boutoir) : faut pas commencer à en regarder, sinon, on ne peut plus s'arrêter.
Heureusment, je n'ai plus qu'un épisode de Luther à mater avant d'en avoir fini de chez fini.
En plus, la bande son du feuilleton, je l'ai trouvée sur Israbox, le blog musical des frères Chouraqui, de sinistre mémoire.
Si Luther l'apprend, ça va barder.
A ce titre, on appréciera sur la B.O. la présence de l'entêtante ritournelle "Satan, Your Kingdom Must Come Down" par Robert Plante, en passe de devenir un hit planétaire au Nigeria et au Yeah men, les pays le plus cool du monde.


samedi 21 février 2015

La Nasa nous prend pour des quiches

...mais elle fait de jolies affiches, qui ne le cèdent en rien sur le plan esthétique aux campagnes publicitaires du début du XXe siècle pour les stations balnéaires de la côte de Granit Rose, et ça leur coûte bien moins cher que de refinancer le programme spatial.



et à peu de choses près, la même chose en français 
(pour nos amis étrangers, donc)



Aber ist das nicht Nasa Propaganda ? 
comme dans ce petit film ?
C'est toujours un peu mieux que Nazi Propaganda, qui a bien du mal à émettre depuis la face cachée de la Lune, mais quand même... 

à partir du premier article, je me suis d'ailleurs retrouvé à explorer les exoplanètes de la galaxie en 3D, alors à quoi bon se droguer ?




"les yeux de la Nasa" ?
rien à voir avec ceux de la NSA, j'espère.




Mais si elle n’a plus beaucoup de sous, la Naza déborde d’idées pour échapper à la Gravité de notre bonne vieille planète de merde !
Allez, je vous laisse, j'ai bien failli être le Michel Chevalet de ma génération, mais j'ai merdé l'exam, j'étais trop scato.
Alors que pendant ce temps, des cuistres comme Stephen Hawking continuent d'occuper les toilettes !

jeudi 19 février 2015

Mieux vivre son hypomanie au quotidien


Que faire si votre cerveau vous réveille tous les matins vers 4h30 depuis deux mois, vous ordonne d'aller vous faire un café, puis de descendre à l'ordi pour sauver Le Monde ?
Ben déjà, je me suis abonné au journal éponyme.
Se pose quand même l'épineuse question :
Comment désactiver le son au démarrage d’un Mac ?
(et sans réveiller les Autres)


D’autant plus que le monde se porterait sans doute pas plus mal sans mes velléités, et que rien ne dit qu’il ait envie d’être sauvé, à supputer ses motivations d’après ses actes, on frôlerait même l’inverse (du carré de l’hipo- t’es-naze)