mardi 11 février 2014

[Repost] Steve Roach & Vidna Obmana - Well of Souls (1995)






Vous l'attendiez tous sans oser y croire...
il est là, tout darkounet, glougloutant et froufroutant !
Si j'avais une queue, je la remuerais sans fin dans le puits des âmes en écoutant cette galette sépulcrale.

https://drive.google.com/file/d/0BzhLl_h0jOHvZ3hYN0dYWTZsUkk/edit?usp=sharing

lundi 10 février 2014

[Repost] Zero point - Steve Roach Featuring Vidna Obmana, Robert Rich (2001)




DESCRIPTION:
Zero Point: lessons in being nothing showcases some of the great talents in electronic music today, and finds them participating in a unique form of collaboration. With Ambient Temple of Imagination (ATOI) tracks as the inspiration and source material, Vidna Obmana, Steve Roach, and Seofon opened a circle of recycling (a process developed by Vidna Obmana and Asmus Tietchens to go deeper than simple remixing). Stephen Kent, Robert Rich, Not Breathing, and Thermal were brought into the circle as the project progressed. Entirely new pieces were created using a variety of methods and collaborative trajectories with Seofon (a member of Ambient Temple of Imagination) serving as a center-point: coordinating the project, making his own recycling contributions, and integrating the finished tracks into a hypnotic tapestry. The resulting music has traveled a long way from its origins, the original material barely recognizable in the new pieces. This album is full of rich textures, subtle and powerful both. Follow the rhythms, connect the melodies and harmonics in your listening; the rewards are great!

The Ambient Temple of Imagination, a musical extension of chill-room innovator Richard Sun, has enjoyed almost 10 years as an open collective exploring the ritual use of sound. After two highly concentrated LP's for San Francisco's Silent label, ATOI focused on public performance and collaboration, producing three live albums documenting the evolution of the ambient room and the energies of the public ceremony. The last of these, Planetary House Nation, caught the attention of Steve Roach and Vidna Obmana, who opened the circle for the collaborative union at Zero Point.

Belgian electronic musician Vidna Obmana is perhaps one of the field's most prolific and widely respected musicians. Having beginnings in the realms of Eno-style ambient and other unusual sonic experimentations, he has developed and changed one style into what seems like several over a long, recent string of fascinating musical collaborations. Recording in the fields of space, ambient, industrial, modern classical, ethnic and other musics, Vidna Obmana has achieved a breadth that few musicians do, in a passionate commitment to his art.

Also lending his artistic and psychic support to the project is ambient innovator Steve Roach. With over 40 releases to his name in the last 20 years, ranging from Berlin-school space music to neo-tribal atmospheres to more recent electronic groove explorations, Roach remains a paragon in modern music. Here, he translates live ATOI transmissions into the shared territory of his soundworld.

Zero Point is also blessed by outstanding guest musicians. Multi-instrumental master Stephen Kent revives his spontaneous guest appearance on Planetary House Nation with an encore didjeridu discourse, while electro-organic innovator Robert Rich lends his unique harmonics to the dialogue. Finally, longtime ATOI contributor Thermal and Invisible Records recording artist Not Breathing shine a light into dark, previously unexplored territories.



TRACK LISTING:

1. splendors [12.06]

2. the gift [2.05]

3. collecting the spirits [7.47] mp3 (excerpt)

4. science of success [7.01] mp3 (excerpt)

5. mystery of freewill [6.07]

6. rev. 20:13 teknos (the seeding) [18.02] mp3 (excerpt)

7. lessons in being nothing [6.43]

8. zero point [9.49]

https://drive.google.com/file/d/0BzhLl_h0jOHva3pWSFRobFNDU0U/edit?usp=sharing



Celui qui, parti de rien, n'est arrivé nulle part, n'a de merci à dire à personne.
(Pierre Dac)




dimanche 9 février 2014

[Repost] Kilimandjrarrête demain !



The Kilimanjaro Darkjazz Ensemble (TKDE) est un collectif à géométrie variable qui officie dans les mondes electro / jazz / ambient, où ils excellent dans le développement et l'épandage d'ambiances mortifères.
Voici entre autres un excellent EP
https://drive.google.com/file/d/0BzhLl_h0jOHvV1djcUVWSEFBcTg/edit?usp=sharing
de ces petits maitres (0,95 m) du genre.

Le penchant répétitif et le côté drone / doom se retrouve également dans l'alter ego de TKDE : The Mount Fuji Doomjazz Corporation, composé des mêmes membres, et à grands renforts de trompes tibétaines.
Putain de moines !
Voici un de leurs derniers EP.
https://drive.google.com/file/d/0BzhLl_h0jOHvTS03NEVWTjM2aFE/edit?usp=sharing
Les mêmes membres sous un faux nom ?
Ca devrait être interdit !
Est-ce que je poste sous pseudo, moi ?
En tout cas, ça nous change de Steve Roach, au milieu de cette semaine consacrée au dark ambient alors que c'est même pas l'anniversaire de la mort de maman.


samedi 8 février 2014

vendredi 7 février 2014

[Repost] Le dernier Steve Roach avant la fin du monde


Un ami me signale l'existence d'une musique binaurale, à l'origine d'un marketing éponyme.

Il me demande ce que j'en pense, question qui me paniquerait s'il ne suffisait de tester la chose.
Puis nous passons chacun dans notre coin une bonne demi-heure, à une semaine d'intervalle, allongés par terre, peut-être stupéfaits de notre propre crédulité, à tester l'efficience de fichiers audio portant des noms de drogues et supposés créer des sensations hallucinogènes, stimulantes, diététiques, apaisantes.

Aucun effet notable.

La science avance.

Les rédactionnels qui vantent les mérites des sons binauraux sont embarrassants pour l'intelligence, et les visuels suggèrent franchement l'attrape-gogos.

Impressions confirmées par le Grand Sage Basilus West, en léger différé.

Dommage, il y avait de quoi saliver, c'est peut-être pour ça que les rats se sont mis dans le fromage, et ça inspirera au moins un auteur de SF.

Quoique, de mémoire, entre le Dieu venu du Centaure de Dick et le Vurt de Jeff Noon, ça m'étonnerait que ça n'ait pas déjà été traité par les littératures de l'imaginaire.
Et puis le problème de l'imaginaire des autres, c'est comment le raccorder au sien.

Néanmoins, loin de moi l'idée de ricaner à propos des sons binauraux.

N'ai-je pas écouté des disques de Steve Roach pendant des années dans le but avoué d'en obtenir une amélioration de mon état intérieur ?

N'en tire-t-il pas lui même un substantiel profit en orientant son arsenal marketing vers le développement personnel à portée d'oreille ?


A ce titre, les derniers qu'il ait sortis sont vraiment mous du genou.

On est trimballés dans des limbes arythmiques et atonales, obligés de trouver notre chemin tous seuls, sans parler du retour.

Je préfère quand c'est un peu balisé, avec Byron Metcalf par exemple, même si le merchandising qui en résulte de disques "prêts à chamaniser" soit toujours suspect.

Je mets le Serpent's lair ici, il était très réussi dans le genre sus-décrit, et je ne l'ai pas vu trainer sur les blogs spécialisés des gens qui croient que mettre leur discothèque en partage va leur apporter le surcroît de vie sociale qui leur manque, je n'ai plus l'habitude de partager des disques, ça me fait bizarre.

jeudi 6 février 2014

[Repost] Robert Rich & B. Lustmord - Stalker (1995)


Hommage de deux fondus du dark ambient au film éponyme de Tarkowski.
Le disque idéal pour faire fuir vos amis en fin de soirée, comme dirait Télérama.
Mais il y a de bons climats.
Beaucoup plus habitable que le Lustmord morbide et le Robert Rich sous Rohypnol qu'on a pu connaitre par le passé.

"Le film a connu deux versions filmées. Une première qui a été perdue en totalité suite à un mauvais développement de la pellicule. La version actuelle, en deux parties, est donc une version tournée un an après la première, mais cette fois-ci pour la télévision."

Le savais-tu ?

http://ulozto.net/xM9Swu2b/robert-rich-brian-lustmord-zip

mardi 4 février 2014

dimanche 2 février 2014

La gauche, sa vie, son œuvre, par Jean-Claude Michéa

Plutôt que de survoler mes saillies essentiellement consacrées à déstabiliser un peu plus tout ce qui, dans l’organisation familiale existante, fait encore obstacle au déchaînement des rapports marchands, vous feriez peut-être mieux de suivre d'un oeil lucide et conscient les articles qui s'enchainent avec une redoutable efficience sur ce blog crisal, dont ce dernier qui frappa mon oeil qui quitta son orbite à l'énoncé du fait que le ralliement de la «gauche officielle» au culte du marché concurrentiel et de la croissance illimitée n’est pas une parenthèse mais «l’aboutissement logique d’un long processus historique» dont le moteur n’est autre que cette métaphysique du Progrès et du «Sens de l’histoire» héritée des Lumières.

samedi 1 février 2014

Il était temps

« Il était temps que janvier fît place à février. Janvier est de très loin le plus saumâtre, le plus grumeleux, le moins pétillant de l’année. Les plus sous-doués d’entre vous auront remarqué que janvier débute le premier. Je veux dire que ce n’est pas moi qui ai commencé. Et qu’est-ce que le premier janvier, sinon le jour honni entre tous où des brassées d’imbéciles joviaux se jettent sur leur téléphone pour vous rappeler l’inexorable progression de votre compte à rebours avant le départ vers le Père-Lachaise… Dieu Merci, cet hiver, afin de m’épargner au maximum les assauts grotesques de ces enthousiasmes hypocrites, j’ai modifié légèrement le message de mon répondeur téléphonique. Au lieu de “Bonjour à tous”, j’ai mis “Bonne année mon cul”. C’est net, c’est sobre, et ça vole suffisamment bas pour que les grossiers trouvent ça vulgaire. Plus encore que les quarante-cinq précédents mois de janvier que j’ai eu le malheur de traverser par la faute de ma mère, celui-ci est à marquer d’une pierre noire. Je n’en retiens pour ma part que les glauques et mornes soubresauts de l’actualité dont il fut parsemé. C’est un avocat très mûr qui tombe, sa veuve qui descend de son petit cheval pour monter sur ses grands chevaux. La gauche est dans un cul-de-sac. Mme Villemin est dans l’impasse, tandis que, de bitume en bitume, les graphologues de l’affaire qui ne dessoûlent plus continuent à jouer à Pince-mi et Grégory sont dans un bateau. Côté bouillon de culture, Francis Huster attrape le Cid avec Jean Marais. Au Progrès de Lyon, le spécialiste des chiens écrasés et le responsable des chats noyés, apprenant qu’Hersant rachète le journal, se dominent pour ne pas faire grève. Le 15, premier coup dur, Balavoine est mort. Le 16, deuxième coup dur, Chantal Goya est toujours vivante. L’Espagne — fallait-il qu’elle fût myope — reconnaît Israël. Le 19, on croit apercevoir mère Teresa chez Régine : c’était Bardot sous sa mantille en peau de phoque… Le 23, il fait 9 °C à Massy-Palaiseau. On n’avait pas vu ça, un23 janvier, depuis 1936. Et je pose la question : qu’est-ce que ça peut foutre ? Le 26, sur TF1, le roi des Enfoirés dégouline de charité chrétienne dans une entreprise de restauration cardiaque pour nouveaux pauvres : heureusement, j’ai mon Alka-Seltzer. Le 27, l’un des trois légionnaires assassins du Paris – Vintimille essaie timidement de se suicider dans sa cellule. Ses jours ne sont pas en danger. Je n’en dirais pas autant de ses nuits. Le 29, feu d’artifice tragique à Cap-Kennedy. Bilan : 380 tonnes d’hydrogène et d’oxygène liquides bêtement gâchées. Et le soir du 31, comme tous les soirs, Joëlle Kauffmann embrasse ses deux garçons. Et elle entre dans sa chambre. Elle est toute seule. Elle ne dort pas très bien. Enfin voici février. Sec comme un coup de trique et glacé comme un marron. Avec son Mardi gras qui nous court sur la crêpe. C’est le mois de saint Blaise, qui rit dans son ascèse, et de sainte Véronique, qui pleure dans les tuniques. C’est aussi le temps du carême, où les maigres chrétiens d’Éthiopie peuvent enfin jeûner la tête haute pour la seule gloire de Dieu. Les statistiques sont irréfutables : c’est en février que les hommes s’entre-tuent le moins dans le monde ; moins de tueries guerrières, moins de rixes crapuleuses, moins d’agressions nocturnes dans les rues sombres du 18e, où l’insécurité est telle habituellement que les Arabes n’osent même plus sortir le soir. Jusqu’au nombre des cambriolages qui diminue de 6 % en février. Et tout ça, pourquoi ? Après les enquêtes scientifiques les plus poussées, les sociologues sont parvenus à cette incroyable conclusion : si les hommes font moins de conneries en février, c’est parce qu’ils n’ont que 28 jours. Quant au mois de mars, je le dis sans aucune arrière-pensée politique, ça m’étonnerait qu’il passe l’hiver. » 
Pierre Desproges, février 1986.