vendredi 6 juillet 2018

La fin de Carnivàle

Extrait de l'album des Soulsavers featuring Mark Lanigan dont auquel je causais dans l'article précédent, le court métrage musical illustrant le morceau "Revival" exploite la même imagerie que celle déployée par la série Carnivàle - la Grande Dépression de 1929, série prématurément interrompue au bout de deux saisons luxueuses au début des années 2000.



Pour ceux qui veulent savoir ce que l'avenir de la série leur réservait à l'époque :

https://tv.avclub.com/daniel-knauf-tells-us-his-plan-for-the-end-of-carnivale-1798236491

samedi 30 juin 2018

Soulsavers - It's Not How Far You Fall, It's The Way You Land (2007)

Quand viendra la fin des Temps, l'Allemagne sera battue par la Corée du Sud (je dis ça pour complaire à mon public footeux, mais personnellement j'ai déjà assez peu de temps pour faire du sport, mais alors en regarder à la télé, ça me dépasse complètement, et la chose footballistique me laisse indifférent, le plus dur étant de ne point s'en faire une vanité), voler les disques des Soulsavers et les proposer à la cantonade ne sauvera pas nos âmes, nos enfants mourront sans savoir de quoi, nos possessions seront dispersées, l'emploi des intermittents du spectacle vieillissants dans les Pays de la Loire rencontrera des fluctuations éprouvantes, nos enseignements seront oubliés ou transmis de manière affreusement erronée, le rat et le cafard auront plus d'avenir que l'humain, en un mot comme en cent, on aura mangé notre pain blanc.
Dans cette attente, voici un disque des Soulsavers avec des morceaux entiers de Mark Lanegan dedans.
Soldes d'été, tout doit disparaitre.

mercredi 27 juin 2018

Mark Lanegan - Has God Seen My Shadow ? (An Anthology 1989​-​2011)

J'ai bien peur d'avoir découvert Mark Lanegan sur ce blog, en bricolant je ne sais plus quoi pour épater la galerie; ça n'a pas plus marché que d'hébétude, mais depuis, mes incursions accidentelles et sporadiques au Laneganistan sont devenues de véritables razzias de boulimie compulsive, et m'ont permis d'élargir ma culture jusqu'au point où il faut absolument que je vous livre 10 6 FAITS ABSOLUMENT INVéRIFIABLES CONCERNANT MARK LANEGAN.

1 - Quand on écoute MARK LANEGAN saoul, je veux dire l'auditeur, pas le chanteur, on a parfois l'impression d'entendre The Handsome Family. Moi ça m'arrive cajun, mais c'est parce que comme Obélix, je suis tombé dans le bayou quand j'étais p'tit.

2 - Dans la chanson "Bombed" qu'on entend sur la compilation Has God Seen My Shadow ? Mark Lanegan fait chanter son ex (qui à l'époque n'était peut-être encore que sa future ex), ou plutôt "he had Wendy sing along with him while she was simultaneously hearing him sing this song for the first time, and that's the take he used for the album", je n'invente rien, je l'ai lu sur youtube, et le résultat est sidérant, pour une chanson qui dure une minute zéro neuf.

3 - Ce n'est pas Mark Lanegan qui a renoncé à l'héroïne, c'est l'héroïne qui a renoncé à utiliser Mark Lanegan comme support. C'était trop fort.

4 - Mark Lanegan a cessé de fumer pendant 10 ans. Il a récemment replongé.

5 - à partir de cette liste de collaborations diverses de MARK LANEGAN à des projets parallèles à quoi, on se le demande bien, calcule la probabilité qu'il ne chante pas sur le prochain disque que tu achètes / télécharges / t'injectes en suppositoires FNAC livrés par drones radioguidés.

6 - MARK LANEGAN est presque l'anagramme parfait de L'ANAGRAMME K. à une lettre près. Mais L'ANAGRAMME K, je ne peux pas vous en parler, c'est trop secret. Tant pis.


samedi 23 juin 2018

Maurice Benin - Je vis (1974)

Grand prix du Disque Pénible de contestation gauchiste qui empêche de réviser pendant les épreuves du Baccalauréat 1979 au lycée Félix le Dantec à Lannion (22)

Un avis éclairé

Le rip du CD (plus réussi que mes rips vinyles, un peu usés)

- l'extrait des paroles qui donne envie d'en entendre plus :
"Je vis / un peu comme on trimballe une envie de pisser le long des pissotières et qu'on ne pisse pas"


bref, un disque recommandé par les urologues pour détecter d'éventuels problèmes prostatiques, ce qui, 44 ans après la sortie du disque, serait tout à fait compréhensible.

samedi 16 juin 2018

Maurice Bénin - Peut-être (1975)

 J'ai déjà rippé un vinyle de Maurice (dit aussi Morice, et on pourrait carrément dire Momo en voyant ses photos de jeunesse) sur ce blog mais je n'arrive pas à le retrouver.
Toujours est-il qu'à force d'écouter le concert de Thiéfaine inédit de 78 - qui n'est pas pire que ça - j'ai eu des réminiscences, et je me suis mis à farfouiller dans mes 30 cm au garage, dans la période où l'utopie avait le vent en poupe.
Et voilà comment j'ai fini par fiche mon après-midi en l'air.

Maurice Bénin était un croisement contestataire, contestable et improbable entre / rappelait de très loin par temps de brouillard / Maxime Le Forestier pour les guitares en bois, Léo Ferré pour l'imprécation libertaire, mâtiné de Bernard Lavilliers pour son questionnement sur le rapport au public et sur le statut de l'artiste, tout ça en beaucoup moins rigolo que Font et Val et beaucoup plus biologique que François Béranger.
Je dis cela pour vous faire fuir, car son oeuvre est d'une radicale altérité irréductiblement protéiforme et marginale.  
Quarante ans après avoir subi pour la première fois ses harangues métaphysiques, j'en ai encore la chair de poule. Elles me hantent parfois autant que certaines égéries prépubères de l'époque, c'est dire. Certaines restent d'une actualité brûlantes (pas les égéries, depuis longtemps retournées en poussière, les questions, celles qui touchent à l'environnement, au rapport à soi, aux masques sociaux), d'autres ne se posent plus depuis que le gouvernement met des trucs dans notre bouffe pour qu'on ne se rappelle pas des trucs qui fâchent.
A notre époque, avec sa grosse tête de bougnoule protestataire, Maurice se serait sans doute radicalisé sur Internet, par chance dans les années 70 il n'a pu qu'aller vivre en communauté et vendre ses disques par correspondance - c'est comme ça que je me les suis procurés, et ils mettaient un putain de mois pour arriver.

Il faut l'entendre éructer "Parce qu'un jour j'ai dégusté des patates auvergnates / un jour de manifestation de cultivateurs bretons / je suis un chanteur engagé / parce qu'un jour je me suis étonné du prix des chaussettes en nylon / comparativement au prix du beurre / qui ne cesse d'augmenter / je suis un chanteur engagé" avec un accent péruvien sur un air faussement traditionnel pour mesurer combien il pouvait décalotter les cerveaux adolescents sous Pompidou et Giscard.

Rip 192 kbit/s à la platine
scan des pochettes à la main par Skâhn de Traviole
la saucisse du chef est livrée dans son étui

Peut-etre.zip

vendredi 15 juin 2018

Kung Fury Official Movie (2015)

Allez, je vais faire mon deuil du VHS.
C'est douloureux, mais je crois qu'il est temps.



Ca dure 31 minutes, c'est énorme assez drôle pendant au moins un bon quart d'heure.

jeudi 14 juin 2018

Beak

Il nous a bien eus, Geoff Barrow.
D'abord il co-fonde Portishead, groupe de trip-hop black et mortifère, après il fait des musiques de flims de SF bizarres, et puis entre-temps, il monte en loucedé un groupe instrumental un peu indus et légèrement anxiogène; dans le Landerneau de la rock-critique on sussure d'une voix chevreau-tante les mots de "krautrock minimaliste".
J'ai écouté quelques morceaux, de 2008 à nos jours, et je me suis un peu fait suer le burnous grave.
Crotte de Beak !
Rendez-nous Portishead, qu'on puisse se trancher les veines en hurlant de dépit sur une bande-son au diapason !

https://www.youtube.com/watch?v=jtE62pFC8jU&list=PLDEE0A591F6CB497F





mardi 12 juin 2018

Spiritualized : Ladies and Gentlemen We Are Floating in Space (1997)


Ainsi donc, le premier album de Spiritualized que j'ai entendu était en fait le troisième.

C'était vraiment de la musique de drogués, mais assez puissante.

Il fait partie des 1001 albums qu'il faut avoir écoutés dans sa vie, des 125 meilleurs disques des 25 dernières années pour Spin en 2010 et est classé dans les disques des années 1990 pour Pitchfork en 2003.




https://www.mediafire.com/file/i8a8hur1m8yw140/%281997%29%20LaGWAFiS.zip

dimanche 10 juin 2018

Daniel Morin - La chanson du glyphosate (2018)

Je n'aime pas tellement Daniel Morin et sa manie de me réveiller à 06:57 avec ses chroniques néo-poujadistes de gauche, car je trouve qu'en général les humoristes et en particulier ceux qui ont une chronique matutinale sur France Inter légitiment le pouvoir en en faisant un objet de dérision mais j'avoue que là, j'ai quand même pouffé dans mon sommeil.



D'autant plus que j'en ai usé et abusé, du glyphosate, et que j'en ai vu les effets sur mes poules, mes chats et mes enfants, avant d'y renoncer, jurant mais un peu tard qu'on ne m'y prendrait plus.


samedi 9 juin 2018

Hubert-Félix Thiéfaine - Live '78 bootleg (2018)

Quelle pire hâte que celle du disciple du pire to pire à pirater les disques pirates ?
Hier soir en rentrant d'Orléans à vitesse modérée dans mon véhicule à combustible fossile, j'entends dans le poste Thiéfaine chez Didier Varrod, qui fête ses 40 ans de chansons et qui semble un peu éteint, l'émission signale la ressortie de "tout corps vivant" repasteurisé, assorti d'un concert piraté en 78, franchement je ne vais pas racheter l'album pour ça, mais je suis curieux d'écouter le concert quadragénaire avant de repartir.
Et où cours-je ?
A Bourges.
http://www.mediafire.com/file/a04yg45t6mobulf/HFT_Live%2778%20Bootleg.zip
J'ai aussi déniché une interview sympa, ne serait-ce que pour la vidéo d'époque de "La vierge au Dodge 51" avec des rouflaquettes gauloises, on dirait HFT tombé d'un album d'Astérix, on l'appellerait Destroyix. Ou Nihilix.
https://www.causeur.fr/thiefaine-mai-68-nihiliste-gauchistes-151172