samedi 21 avril 2018

Ben Salisbury & Geoff Barrow - Ex_Machina Soundtrack (2015)


Ex_Machina était, est, sera, aura été un huis clos de SF plutôt malin sur l'Intelligence Artificielle. Ou plutôt sur ce que nous Fantasmons comme étant l'I.A, Hi ha, car la chute du film est plutôt comique, sous ses oripeaux tragiques.
Surprise, la bande-son légèrement oppressante est signée par Geoff Barrow (à ne pas confondre avec Geoff Darrow), la moitié de Portishead, dont on pouvait légitimement se demander ce qu'il était devenu.
C'est essentiellement de l'ambiant minimaliste et lointaine, avec quelques parties de guitare sans chichis ni flonflons.
Je ne pense pas que la musique puisse exister sans le film, en tout cas elle appelle des images, c'est sûr.
Elle laisse plein d'air dans la tête de l'auditeur,  à combler avec ce que vous voulez entre les rares notes, contrairement à la musique d'American Gods, par exemple, qui m'est rentrée dans la cafetière à coups de chausse-pied pour n'en plus ressortir.
C'est bien fait, je n'avais qu'à pas regarder à nouveau la saison 1.
Quand on subit le générique, on comprend qu'on va se faire décérébrer à coups de fausses bonnes idées sur les anciens Dieux et leur prétendu combat pour la survie contre les nouveaux Dieux (la voiture, le rock, internet...), mais même voir le Bouddha bouffer des ecstasy ne peut nous faire détourner le regard tellement c'est chatoyant et addictif.


American Gods | Main Title Sequence from Echolab on Vimeo.

Dans cette série, les Dieux sont des jouisseurs, des fumistes, des escrocs à la petite semaine, des aventuriers luttant pour ne pas disparaitre quand plus personne ne croit en eux… et il y a un sous-texte sur l’immigration (toutes périodes historiques confondues) assez punk.
Au départ, je me suis intéressé à la série à cause de Ian Mc Shane, qui incarnait Al Swearengen dans Deadwood, 15 years ago.
Et non à cause du roman de Neil Gaiman, qui m'a laissé dubitatif.
Dans American Gods, la série, il y a des épisodes entiers d'embardées qui ne sont pas dans le livre.
Quelqu'un a écrit à Ian Mc Shane des monologues inspirés sur les croyances, sur l'identité de l'Amérique, et quelqu'un d'autre a enrobé ça dans une sauce "hénaurme".
Coût de la plaisanterie saison 1 : 130 millions de dollars.
Ca a un peu dépassé le budget prévu.
Du coup, la chaine a toussé, et les showrunners Bryan Fuller et Michael Green sont partis pour « divergences créatives ».
C’est dommage, ils avaient écrit 4 épisodes de la nouvelle saison.
A 10 millions de dollars l'épisode.
Après quelques mois de flottements, tout repart a zéro.
Jesse Alexander, producteur exécutif sur Hannibal, se retrouve à la tête d'American Gods, et sera chargé d'épauler Neil Gaiman, puisque l'auteur du livre sera désormais le vrai showrunner de la série.
Les premiers tours de manivelle viennent d’être donnés, sortie prévue 2019.
Alors que Ex_Machina c'est de la SF anti-spectaculaire, et sa musique aussi.
Autant que ce billet est décousu, mais comme Macron, j'assume.


http://download-soundtracks.com/movie_soundtracks/ex-machina-soundtrack-by-geoff-barrow-ben-salisbury/

samedi 14 avril 2018

Peter Gabriel - Peter Gabriel 1 (1977)


bonjour monsieur
c'est la gendarmerie
pouvez-vous sortir du véhicule
s'il vous plait ?
brigadier ! venez voir !
il est positif !
on l'embarque !

http://www.mediafire.com/file/uvpdfxd5wh0o2dz/PG_1977.zip

la notice biographique pour les moins de 55 ans :

https://www.universalmusic.fr/artiste/9933-peter-gabriel/bio



mardi 10 avril 2018

Fission Trip - Volumn One (2005)

Fission Trip is a collaboration between a few very well known musicians like:
- Michael Clay and Ernie Myers both from the excellent band Hands.
- Adrian Belew, Mel Collins and Ian Wallace, all from King Crimson as you know.

Fission Trip sound approximately as if the old KING CRIMSON were resurrected in the recent years, adapting a few of the modern trends and pushing their vintage style in more contemporary paths, even if the personal touch of HANDS is apparent through the listening as well.The sound is dominated by the nostalgic KING CRIMSON pyrotechnics, featuring light Hammond organ, challenging guitar parts with a sinister character and plenty of unexpected twists via Collins dominant sax moves, while the majority of the album follows obvious jazzy lines on sax and piano.The mood is almost dark and often very atmospheric with slight psychedelic overtones, but there are also parts with a more relaxed and pleasant climate, especially when vocals and synthesizers enter the scene.The band soundwise has been well transported into the recent era with strong melodic themes and smooth synth-based instrumentals among the aforementioned inspirations, although the robotic guitar work of Belew will prevent the listener from easily getting out of some familiar KING CRIMSON atmospheres.The later tracks feature also evident influences from early YES with complex songwriting and multi-parted vocals.Overall this work is very balanced with a pronounced jazzy flavor and the music remains complex yet often harmonic throughout, even if it's far from the outstanding works of the band's branch supergroups.
The band recorded one album in 2005 called Volume One.
Hopes for a second album have faded away because of Ian Wallace's death in 2007, but who knows....

http://rockalbumsfree14.blogspot.fr/2016/07/fission-trip-volume-one-2005-mp3-320.html

lundi 9 avril 2018

Font Et Val ‎- À L'Olympia (1978)

Une dernière Walls pour le duo libertaire qui a mal tourné.
Certes, Patrick Font a commis sur le tard l'irréparable avec des gamines.
Ca ne jette pas  pour autant le discrédit sur sa jeunesse.
Les gens changent.
Ils ont le droit de chuter, et aussi de se relever (parfois).
En tout cas, certains le prennent, sans nous demander l'autorisation préalable en préfecture.
Evidemment, je te dis ça parce que j'ai fait partie du public enthousiaste qui suivait Font et Val dans les MJC de province.
J'avais 17 ans, Font n'était pas encore pédophile (j'en sais rien mais il me plait de le croire) et Val n'avait pas tourné Joe Staline.
On parlait encore en anciens francs, les vélos avaient des pneus pleins, et un soir José Arthur, au Pop Club, a dit "quelle heure est-il ?", et comme on n'avait pas de montre, on a beaucoup ri.
C'qui aurait été cool, ça aurait été que Font et Val se soient reformés en 2017, le temps d'un concert de soutien à Benoit Hamon.
Il ne lui manquait vraiment plus que ça pour être présent au second tour.


http://www.mediafire.com/file/g8khe1kv9k99u6a/A%20l%27Olympia.zip


Tracklisting

On S'en Branle
Les Princes
Lad'émocratie
Adieu Papa
Isabel
Crotte De Nez
Le Chalet
Le Larzac
Les Floués

dimanche 8 avril 2018

Jacques Higelin - au Théâtre de l'Empire (1979)

Jacques Higelin est vivant, au moins autant que Patrick Font.
Ici, sur scène pour l'enregistrement de l'émission Chorus d'Antoine de Caunes.


Higelin 1979 Théatre de l'Empire from john warsen on Vimeo.

samedi 7 avril 2018

Font et Val montrent tout à Bobino (1982)


Patrick Font est vivant.
Et en plus, 70 enfants prépubères l'attendent au Paradis d'Allah.


http://www.mediafire.com/file/b1fnv5cbs7ee33r/A%20bobino.zip

Tracklisting

La Télé
Chanson Pour Brassens
Lecanuet
Ils Sont Partis
Avis De Recherche
La Nouvelle Chanson Française
Ça Baigne
Crac












jeudi 5 avril 2018

King Crimson - Sailors' Tales 3 : Islands (2017)

La dernière fois que j'ai essayé de publier un remix du Islands de King Crimson, ça s'est assez mal passé.
Le Ministère du Blasphème et du Download m'a fait retirer les fichiers vite fait.
Alors que parait une édition - monstrueuse à plus d'un titre - en 27 CD couvrant la période 70_72 et les pires souvenirs des crimsonophiles les plus avertis (albums In the Wake of Poseidon et Lizard, sortes de bâtards bancals sortis entre In the Court et Islands), voici l'occasion d'éviter le cadeau de Noël qui fâche en plein mois d'avril.
Si j'étais psychanalyste j'ironiserais sur ces pauvres collectionneurs qui passent leur vie à courir après l'album maudit qui leur manque, et le jour où ils le trouvent leur vie et foutue, sauf les collectionneurs de King Crimson puisque leur maison de disques actuelle ne cesse d'inonder depuis des années un marché qui va rétrécissant avec la disparition progressive des fans les plus acharnés, des versions "40eme anniversaire", "fonds de tiroirs sans fond" et autres "tous les concerts de 72 dont vous ignoriez l'existence et vous ne vous en portiez pas plus mal". C'est pas leur vie qui est foutue c'est leur porte-monnaie.
Je n'ai pas écouté les 27 CD, j'ai mes limites, mais le CD 3, qui comprend l'album original remixé par Fripp et Wilson, agrémenté de quelques prises alternatives, est pas mal.
On va voir combien de temps il reste en ligne.

http://www.mediafire.com/file/1ic5dqkay5f7b9h/KC_ST%283%29.zip

L'article le plus pléthorique du thuriféraire de KC le plus incurable est ici :

https://www.allaboutjazz.com/sailors-tales-1970-1972-king-crimson-panegyric-recordings-review-by-john-kelman.php

Les bandes qui devaient servir à la masterisation des 27 CD étaient au nitrate, 
et la moitié ont pris feu à l'ouverture des boites.
Heureusement, sinon y'aurait eu 54 CD.

mardi 3 avril 2018

Max Richter – Hostiles (2018)

Il m'est arrivé un truc incroyable. Je suis allé au cinéma. Ce cinéma que j'adorais mais que j'ai abandonné depuis une dizaine d'années au profit des séries télé dont je m'abreuve parce que je ne me résous pas à me couper le tuyau numérique (oui, j'ai des problèmes de robinet).
Je suis allé voir "Hostiles", parce que j'avais lu que c'était un bon western, qu'ils sont rares, que le réalisateur avait fait "Crazy heart" avant, et que Max Richter signait la musique, et que je ne suis jamais déçu des films et séries dont il réalise la bande son. J'y suis allé avec ma femme, pour lui complaire, parce que c'est vrai qu'on ne sort plus, et que c'est nul. C'est pas quand on sera à l'EHPAD qu'on ira au cinéma voir des westerns contemporains, genre cinématographique qu'on croyait disparu à jamais.
J'ai bien aimé la première moitié du film, et après j'ai trouvé que ça se noyait un peu dans le pathos et la rédemption théorique et démonstrative, sans trop de matière humaine dedans, et ce n'est qu'en sortant de la salle que ma femme m'a fait comprendre que je n'avais rien compris, que c'était un film sur l'autorité et sur l'apprentissage de la liberté de choix, et elle avait tout à fait raison, je m'étais progressivement perdu dans les plaines de mon mental à analyser les différences entre image numérique et argentique, à comparer le mode narratif entre un film de 2h15 et une série de 40 fois 52 minutes, perdu dans mon esprit sans accéder à l'émotion, et je me suis senti bête, mais c'est pas grave c'est bon signe et après on est allés au restaurant, et je ne vous raconte pas l'histoire parce que je détesterais qu'on me la raconte avant que j'aille au cinéma.
Après-coup je me dis qu'il y a même un petit côté Lonesome Dove sur l'âpreté du monde rural à la fin du XIXème siècle, pour ceux qui connaissent.
Et la musique de Max Richter ?
Elle est .

samedi 31 mars 2018

Salafistes - François Margolin, Lemine Ould M. Salem (2015)

Voici un documentaire glaçant : c’est une tribune libre offerte aux théoriciens de la branche djihadiste du salafisme, entrecoupée d’extraits de vidéos de propagande comportant de nombreux châtiments corporels et exécutions.
Les interviews sont réalisées à des moments d’optimisme historique pour le mouvement : Tombouctou en 2012, Raqqa en 2015 etc…
La vraie performance du film, c’est d’avoir pu approcher les théologiens au point de susciter leur confiance et de les laisser s’épancher en toute intimité sur les erreurs de l’Occident, la duplicité des Juifs, l’infériorité des femmes…
La seule contextualisation est offerte à la fin du film par un berger touareg, qui a vaguement la tête de Keith Richards, et qui raconte comment il a envoyé chier la bande de prédicateurs venus lui reprocher sa consommation de tabac (c'est lui qu'on voit sur l'affiche).
Rien de vraiment nouveau sous le soleil : dans son obstination à prôner un retour aux pratiques soi-disant en vigueur dans la communauté musulmane à l'époque du prophète Mahomet et de ses premiers disciples et à vouloir accomplir la rééducation morale de la communauté musulmane à coups de fouets et d’amputation, le salafisme n’a rien à envier à l’Inquisition espagnole, ni dans ses fins ni dans ses moyens : conçue à l'origine pour maintenir l'orthodoxie dans les royaumes catholiques, l'inquisition a progressivement élargi le champ de ses justiciables (musulmans, protestants, sectes), réprimé les actes qui s'écartaient d'une stricte orthodoxie (blasphème, fornication, bigamie, pédérastie…) et combattu la persistance de pratiques judaïsantes.
Le problème c’est que l’inquisition fut définitivement abolie le 15 juillet 1834, alors que le salafisme est vivant et en bonne santé.
Il faudrait un Bergson pour expliquer cette manie qu'ont certains êtres humains de camoufler leur frustration, leur soif de pouvoir et de barbarie sous les oripeaux de la parole de Dieu.
Ou la sérénité d'un Keith Richards malien, qui nous fait comprendre en 1'30'' qu'on a affaire à une bande de branleurs sanguinaires qui ne sont qu'un épiphénomène dont on aurait tort de se préoccuper, parce qu'ils ne font que passer, et qui les traite avec autant de désinvolture que s'ils étaient un groupuscule de Disapointed Melenchonists® ou des Témoins de Jéhovah un peu lourdingues.

vendredi 30 mars 2018

Mac Quayle - Mr. Robot, Vol. 4 (Original Television Series Soundtrack) (2017)


Névrotique, déprimante, obsessionnelle, synthétique, plaintive, insistante, lancinante, glaciale et mortifère, voici le troisième opus de la bande originale composée par Mac Quayle et insinuée dans tous les orifices de la saison 2 de Mr Robot, cette série névrotique, déprimante, neurasthénique, obsessionnelle, synthétique, dépressive, lancinante, froide et sans aucune note d'espoir, sinon qu'elle cesse un jour de retourner le couteau dans la cyber-plaie.

Désarçonnant misteure Robote.
Je croyais innocemment que la saison 1 était un brûlot visionnaire contre le capitalisme financier, la saison 2 une mise en garde contre l’abus de substances médicamenteuses chez le geek schizophrène rond-de-cuir rongé par la culpabilité d’avoir voulu se faire justice soi-même, et je me demandais bien sur quoi reposerait la saison 3.
En fait elle part dans tous les sens, ce qui lui évite de choisir.
Les épisodes 1 à 4 sont aussi excitants que du porno habillé, et font référence à des évènements de la saison 1 que j’ai oubliés depuis 2 ans, du fait des nombreuses attaques cérébrales subies par le visionnage enthousiaste de la série.
Le #5 se la joue techniquement Birdman sans que j’entrave les enjeux, à partir du #6 on sombre dans le conspirationnisme très peu éclairé, et puis Elliott renonce à la drogue par la grâce d’une rencontre avec un enfant, ah ça on peut dire que c’est expérimental, comme série. La frontière du ridicule est franchie plusieurs fois dans les deux sens, juste pour le fun.
Mon dernier espoir de voir Darlène nue s’évanouit dans une scène torride filmée sous des spots Ikea basse intensité (0,5 w).
A la fin de la saison 3 je ne sais plus du tout ce que je suis en train de regarder, et encore moins si ça me plait (à part l’esthétique dépressive toujours en vigueur et les petits accès de cruauté mentale et physique envers des personnages livrés en prêt-à-sacrifier).
Je crois que je viens d’assister à un remix peu convaincant des saisons 1 et 2, qui a perdu son pouvoir vénéneux.
Une explication plausible et non-conspi veut que le scénariste soit sujet aux mêmes troubles de la personnalité que le héros : il écrit quelques pages sagement inspirées de la lecture du Monde Diplo, le journal de référence de tous ceux qui veulent comprendre le monde - mais aussi le changer à grands coups de série télé, mais alors même qu’il est en train d’écrire un retournement de situation aux petits oignons, il est saturé de scratchs vidéos soulignés d’une bande-son menaçante et distordue, et laisse la place à un Disappointed Mélenchonist® hirsute, hagard et affligé d’une casquette dépareillée, qui torche en quelques pages un attentat à 4000 morts, la destruction du système de navigation aérien américain, l’empoisonnement de toutes les réserves d’eau potable (cochez la case de votre choix) et plus si affinités, et zigouille aléatoirement quelques personnages avant de céder à nouveau la place à son alter égo, totalement ignorant de ce que l’autre de lui a bien pu écrire, et ça se sent dans le script.
Le rapport bullshit / psychotropes s’inverse en faveur du bullshit.
Ca peut durer un certain temps.
Je le sais parce que Tyler Durden Warsen le sait.

http://www.mediafire.com/file/3c0c0m66g6k1fln/Mr.R.V4%20%28OST%29.zip