mercredi 18 décembre 2013

Bill Callahan - Dream River (2013)



Le Bertrand Belin américain, infatigable poète.
Aë aïe aïe, encore obligé de l'acheter tellement il est bien.



mardi 17 décembre 2013

Les spammeurs et les spammés



Tous les jours je déspamme la boite mail du bureau en pensant au sketch des Monty Python, dont la légende veut qu'ils soient à l'origine du mot "spam".
A qui profite le cyber-crime ?
Quelques éléments de réponse en direct du milieu interlope du Tanger de l'Internet.

lundi 16 décembre 2013

Une balade dans les Rocheuses (2013)


Le problème quand on part en vacances vers des pays lointains, c'est qu'on se dit qu'on va ramener quelques images. On embarque avec une petite caméra de poing, parce qu'on veut pas s'emmerder avec un pied et des accessoires, et on rentre après 8000 km de bagnole avec une hernie discale, des galères impensables avec les mormons loueurs de bagnoles à Salt Lake City, un bon burn-out dans les dents et 9 heures de rushes complètement inintéressants, et qu'est-ce qu'on va en faire ?
Ben, un clip, pardi.

dimanche 15 décembre 2013

Torsion métaphysique

Lu ici :

Je suis effaré de voir mes propres carences, et ma propre incapacité à ne pas sombrer dans des trous noirs liés aux besoins de base, à certains moments ponctuels, c'est comme si Dieu ça n'avait plus aucun sens. Mais comment pourrait-il en être autrement, puisqu'il y a des trous dans le véhicule ? Et ça c'est pas de la théologie, c'est parfois le "quotidien", l'assaut donné par les besoins primordiaux qui réclament leur pitance...
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Il me semble que c'est parce que tu juges, ce qui crée une sorte d'effet larsen de retour sur soi qui est précisément le truc tordu. Quelque part, il faut renoncer à se regarder soi-même, ce qui n'empêche pas de constater les effets de sa connerie. D'après mon expérience, la bonne direction c'est de se regarder en tant que reflet dans le monde et jamais directement, c'est sans doute l'histoire de la Méduse qu'on n'a pas le droit de regarder en face. Par exemple si on se demande comment les autres nous perçoivent, on est foutu, car on est en train d'essayer de se voir directement (l'oeil qui essaie de se voir), et ça crée une horrible torsion métaphysique. Par contre, si on définit que soi, c'est son regard sur le monde, là ça marche : tel que je vois le monde, c'est ce que je suis. Les soufis diraient aussi : tel qu'on conçoit Dieu, c'est ce qui nous révèle.
Les gens se trompent presque tous de direction, mais une fois qu'on a compris le truc, cette horrible sensation de péché originel disparaît, parce qu'on fait disparaître l'effet larsen gravitationnel qui crée le trou noir. Il faut totalement renoncer à se regarder soi-même, accepter d'être pour soi-même un parfait inconnaissable. 



Une solution élégante au problème cité qui permet en plus de passer l'hiver au chaud


vendredi 13 décembre 2013

Russian Circles - Memorial (2013)

Fini de rire.
Mieux que des vacances à la neige : coincé sous une avalanche sonique avec une jambe pétée.
Comme le rappelait Tom Waits sur Heartattack and Vine, "better off in Iowa against your scrambled eggs / than crawling down the Cahuenga on a broken pair of legs"
Bref, c'est au moins leur cinquième album studio, et c'est toujours des torrents d'arpèges saturés ponctués de moissonneuses-batteuses acharnées à nitrater toutes les esgourdes à portée de rayonnement.
Pyrotechnique mais sans concessions.




http://uploaded.net/file/xhb4b5kn

jeudi 12 décembre 2013

Sucreries (2)

La country comme je l'aime quand je sillonne les immensités herbues du Wyoming et du Montana au volant de mon 4x4 de location au cours de vacances résolument anti-écologiques (Le Teaser de l'été 2013, prochainement sur cet écran ! )

http://plixid.com/2013/07/23/william-clark-green-rose-queen-2013-mp3/


mercredi 11 décembre 2013

Sucreries (1)

Pour les fêtes, cette année autant que les précédentes, je n'ai rien de particulier à célébrer, à part mon anniversaire civil qui tombe le même jour que celui du Christ-off, pas de quoi se vanter.
Un an de plus à compulser sur de la ziquemu et à cavaler après ma queue sans espoir de la rattraper  (Bon voyage ! N'oublie pas d'envoyer des cartes postales !) au lieu d'élever mes gosses dans le respect des enseignements du Bouddha, à regarder mes auteurs de science-fiction préférés mourir prématurément,  à fumer, à me patcher puis à refumer, à écouter le psy me traiter de bipolaire-qui-s'ignore, à déprimer et à m'exciter, à me dire que je vais reprendre la guitare et la méditation, que je vais demander une augmentation à mon boss, qu'il va falloir trouver des tunes pour refaire la toiture, franchement y'a pas de quoi pavoiser ni se vautrer dans l'hyperglycémie festive.
Bon, d'un autre côté, j'ai encore mes deux jambes et mon libre arbitre, faudrait pas virer plaignos.
Finalement y'a que quand je ponds mes petits billets sépulcraux que je suis peinard.
Illusion de maitrise du geek de base.
Rions, mais pas trop fort, pour ne pas réveiller les enfants.
Et puis vous avouerez, "je suis une tombe", comme prophétie auto-réalisatrice, pas besoin d'être sorti de Saint-Cyr pour piger qu'à plus ou moins long terme, ça tombe sous le sens.

Dans le temps, j'aurais pochtronné au bourbon pour me rappeler d'oublier tout ça, cette année je me contenterai d'un sirop de glucose alcoolisé mais auditif, cette tranche de rock New Orleans aussi gouleyante à l'oreille qu'addictive, et totalement inoffensive pour le foie.

mardi 10 décembre 2013

Noël en cabane, pâques aux rabanes




Pour Noël je pense que je vais m'offrir ce somptueux recueil de dessins parus dans Hara Kiri entre 1960 et 1985, après feuilletage en librairie samedi dernier pendant que les filles choisissaient leurs nouveaux sacs à mains, y'a vraiment que la crème.



A moins que je craque pour un recueil d'illustrations d'Andreae, pardon maman.


Sinon, j'ai le choix entre plein de westerns sanglants chroniqués chez Nébal, dont on peut se demander où il trouve le temps de faire pipi. 
Il y a aussi le retour du rêve du requin de Matthias Schultheiss, 30 ans après la fin du premier cycle.
Ca va pas faire dans la dentelle. 
J'avais trouvé son retour à la BD plus pertinent que celui de Francis Masse, qui est pourtant un génie.










lundi 9 décembre 2013

Los Cuates De Sinaloa - Negro Y Azul (2009)


L'immortelle ritournelle mexicaine sur le cartel de Sinaloa qu'on entend dans la saison 2 de Breaking Bad.

Le vrai Walter White


L'article dans Courrier International qui m'a mis le feu aux poudres


ARGENTINE
Petites recettes de coke familiale
Le trafic de drogue s’intensifie dans le pays, où les laboratoires de transformation de cocaïne prolifèrent – jusque dans les cuisines.

Trois fois par mois, Delfín Zacarías montait dans son Audi et cherchait sur son GPS une destination déjà enregistrée : l’hôtel Conrad à Punta del Este [Uruguay].

Il y jouait au poker et, selon ses dires, réussissait toujours à battre ces“andouilles de Brésiliens”. Et il rentrait presque toujours à Rosario [Argentine] plus riche qu’il ne l’était au départ, sans jamais déclarer ses gains à la douane. Le poker était une échappatoire à sa routine quotidienne : non pas la monotonie d’un bureau en centre-ville, mais celle d’un laboratoire de cocaïne géré avec sa famille dans une maison d’un quartier résidentiel de Funes, une localité proche de Rosario, où se sont développés ces dix dernières années d’importants complexes immobiliers et des lotissements haut de gamme. C’est là que, début septembre, la police fédérale a saisi 300 kilos de cocaïne et de cocaïne-base [pâte de coca non raffinée]

Une modeste PME. Dans leur villa aux couleurs pastel, une propriété arborée avec piscine et cabanes pour les enfants, les Zacarías avaient tout l’équipement nécessaire pour produire une demi-tonne de cocaïne par mois. La marchandise était ensuite écoulée à travers des réseaux de trafic de drogue dans les “bunkers” – les dépôts de stupéfiants – de Rosario. La famille évoluait dans le milieu de la drogue sans posséder d’armes et sans faire usage de la violence. Cette situation était facilitée par les appuis politiques dont elle bénéficiait. Cette organisation avait tout d’une modeste PME, avec une répartition des fonctions et des tâches d’une redoutable efficacité. Delfín était le “cerveau” du groupe et s’occupait de l’approvisionnement en drogue ainsi que des précurseurs chimiques indispensables à l’élaboration du chlorhydrate de cocaïne.

Le temps fort de l’enquête, qui a mené à l’arrestation de 12 personnes le 5 septembre dernier, a été la filature de Zacarías, la veille de sa capture, alors qu’il venait d’acheter 2 000 litres d’acétone pour 340 000 dollars [252 000 euros].

Signes extérieurs de richesse. Zacarías est ensuite rentré à Rosario, où il a retrouvé sa femme, Sandra Marín, et son fils Joel sur le parking d’une station-service. Ils ont alors changé de véhicule pour se rendre chez eux. Après avoir déchargé les 40 bidons, la mère et le fils ont commencé leur “petite cuisine”. Joel reçoit alors un appel. “Attends, je suis en train de travailler avec ma mère”, a-t-il répondu selon le rapport.

Flavía, fille de Delfín Zacarías et de Sandra Marín, s’occupait de la partie administrative et comptable du laboratoire depuis son bureau situé en plein centre de Rosario. Cette jeune femme de 24 ans était “chargée de gérer les papiers de l’organisation et les comptes, la plupart des nombreux biens de la famille étant à leur nom”. En outre elle servait d’“intermédiaire” entre son père et l’“ingénieur”, un homme à l’accent bolivien ou du nord du pays qui, selon le rapport, était leur fournisseur en cocaïne-base. Cette organisation faisait travailler non seulement les enfants du couple Zacarías, mais aussi leurs conjoints. Lors des perquisitions chez Ruth Castra, ex-femme de Joel et mère de la petite-fille de Delfín, des sachets de cocaïne et des balances ont été retrouvés dans sa maison.

Deux policiers ont également été identifiés dans une conversation téléphonique, l’un appartenant à la police fédérale et l’autre à celle de Santa Fe.

Le laboratoire de cocaïne avait pour couverture une entreprise de transports dénommée Frecuancia Urbana. Mais Zacarías ne pouvait pas s’empêcher d’étaler l’argent qu’il gagnait. Il y a deux ans, il a lancé la construction d’une demeure en bordure du Rio de la Plata, à San Lorenzo, et d’un gymnase géant, censé faire plus de 6 500 mètres carrés. L’emplacement n’était guère discret : une zone semi-rurale, sans atout commercial réel, où ne pouvait qu’apparaître incongru un immeuble de six étages. C’est là que son style de vie a commencé à éveiller les soupçons.

Comme ces constructions ne coïncidaient pas avec le plan d’urbanisme de la ville, le conseil municipal lui a accordé un permis de construire à titre exceptionnel. En échange, Zacarías avait promis de “parrainer” la construction et le maintien d’une place et de financer l’éclairage public de neuf pâtés de maison, routes comprises. Il leur avait également promis d’entamer des démarches pour que viennent s’installer un McDonald’s et un complexe de cinéma international.

—Germán de los Santos
Publié le 20 octobre 2013

CONTEXTE
— De passeur à producteur
●●● Historiquement considéré comme un pays de passage des drogues vers les marchés européens et les Etats-Unis, l’Argentine est désormais aussi un laboratoire de production de cocaïne. “Alors qu’auparavant l’Argentine exportait des produits chimiques pour que les drogues soient entièrement produites dans leur pays d’origine, ces dix dernières années la drogue entre dans le pays sous forme de cocaïne-base et c’est ici que l’on élabore le produit fini, dans des laboratoires locaux. Nous sommes le pays avec le plus grand nombre de démantèlements de laboratoires, après les trois grands producteurs de coca [Pérou, Colombie, Bolivie]”, rapporte le quotidien argentin La Nación. “De plus en plus de leaders de cartels régionaux du Mexique ou de la Colombie s’installent à Puerto Madero [quartier huppé de Buenos Aires] ou dans d’importants quartiers huppés de la banlieue”, ajoute le journal. Le quotidien régional El Tribuno, qui dénonce depuis quelques années la croissante libéralisation des frontières et le manque de contrôle dans ces zones de passage du nord du pays, précise que cette année les ports argentins sont passés pour la première fois de leur histoire au troisième rang mondial des fournisseurs de cocaïne d’après une étude des Nations unies.
Selon le journal régional Diario Epoca, de la ville de Corrientes, il existe 1 500 passages clandestins entre l’Argentine et la Bolivie et 60 avec le Paraguay. “On connaît leur existence et pourtant ils sont toujours là. La gendarmerie ne protège pas ces passages. L’Argentine est devenue un paradis pour les trafiquants de drogue”, accuse Diario Epoca.






dimanche 8 décembre 2013

Melanie De Biasio - No Deal (2013)


Très réussi dans le genre chanteuse de jazz ténébreuse.
Les spectres de Portishead et de Mark Hollis applaudissent de tous leurs membres fantômes.

http://www45.zippyshare.com/v/32453437/file.html